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Finistère : des tags sur une gendarmerie appellent au suicide des forces de l'ordre

Sur Twitter, le ministre de l'intérieur, Christophe Castaner a condamné ces inscriptions. (Image d'illustration). [PASCAL PAVANI / AFP]

Des tags appelant les forces de l'ordre au suicide ont été découverts, lundi 22 avril, sur la façade de la gendarmerie de Landivisiau (Finistère), a-t-on appris auprès des gendarmes.

«Flics suicidé à moitié pardonnés», «suicidez-vous», «la police vous protège sa crève les yeux», ont écrit le ou les auteurs sur la façade, avec des fautes d'orthographe,  rapporte Le Télégramme.

christophe castaner réagit 

Sur Twitter, le ministre de l'intérieur, Christophe Castaner a condamné ces inscriptions. «Ces faits sont d'une extrême gravité. Les banaliser, ce serait donner raison à leurs auteurs qui doivent être identifiés et livrés à la Justice. J'y veillerai. Indéfectible soutien à nos policiers et gendarmes à qui nous devons -tous- respect et gratitude», a-t-il déclaré. 

De son côté, le député du Finistère et président de l'Assemblée Nationale, Richard Ferrand a affirmé «son soutien aux gendarmes du Finistère et à tous leurs camarades face à l'indignité». 

Des enquêteurs d'investigation criminelle se sont rendus sur les lieux, et après le passage des enquêteurs, les tags ont été effacés très rapidement, selon un correspondant de l'AFP. D'après les premiers éléments, les inscriptions ont, semble-t-il, été écrites dans la nuit.

Les tags étaient accompagnés de l'inscription «ACAB», acronyme utilisé par les activistes d'extrême gauche signifiant en anglais «tous les flics sont des bâtards», et de «A» cerclés, un symbole anarchiste.

Sur une vidéo du Télégramme, on peut voir un agent technique s'affairer à effacer les inscriptions à l'aide d'un jet pressurisé. Contacté par l'AFP, le centre opérationnel régional de gendarmerie (CORG) n'était pas en mesure de communiquer plus de détails. 

vague de suicides dans la police 

La maire de Landivisiau Laurence Claisse (DVD) s'est rendue sur place.

«Inadmissible, ce sont des insultes, des menaces et un non respect pour ces hommes qui nous protègent, ce n'est pas humain de marquer ça», a déclaré l'édile.

Les tags inscrits sur la gendarmerie finistérienne font écho aux slogans «suicidez-vous, suicidez-vous» lancés aux forces de l'ordre, samedi 20 avril, à Paris lors du 23e samedi de mobilisation des «gilets jaunes», suscitant l'indignation.

La police est touchée par une vague de suicides sans précédent depuis le début de l'année. Dimanche le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête dans cette affaire pour «outrage à personne dépositaire de l'autorité publique commis en réunion».

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