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Ile-de-France : les 5 nouveautés de la rentrée pour les lycées franciliens

Un demi-million de lycéens seront scolarisés en Ile-de-France en 2019. Un demi-million de lycéens seront scolarisés en Ile-de-France en 2019. [© DOMINIQUE FAGET / AFP]

A quelques jours du retour en classe, Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France et Marie-Carole Ciuntu, la vice-présidente en charge des lycées franciliens, ont présenté les 5 nouveautés de la rentrée pour ces établissements scolaires.

Au total en Ile-de-France, 514.096 lycéens sont scolarisés dans les 465 établissements, publics et privés confondus, de la région. En 2019, le conseil régional a prévu de dépenser 1,27 milliards d'euros pour les lycées, dont 730 millions d'investissement. Ce qui en fait le deuxième budget régional, après celui consacré aux transports.

Un budget notamment consacré aux 5 nouveautés de l'année 2019. Quelles sont-elles ?

gratuité des manuels scolaires pour tous

Alors que va s'opérer lors de cette rentrée 2019 le changement de l'intégralité des programmes des secondes et des premières, tous les manuels scolaires doivent être changés. Un coût important pour les lycées et les familles que la présidente de la région a décidé de prendre en charge, pour un budget total de 170 millions d'euros sur trois ans et une dépense moyene de 340 euros par élève.

«Cette décision s'est accompagnée d'une réflexion sur le passage au tout numérique» a également fait savoir Valérie Pécresse qui a simplement proposé à l'ensemble des lycées franciliens de passer 100 % numérique concernant les manuels scolaires. La moitié a souhaité opérer ce changement. Au total, 20.000 tablettes ont donc été distribués aux enseignants concernés, alors que 140.000 tablettes et 37.000 ordinateurs, «laissés au choix de l'établissement», ont été distribués aux lycéens concernés.

Une révolution pour ces lycées franciliens, appuyée par «une politique à marche forcée du déploiement du wifi dans l'ensemble des établissement». Ainsi, d'ici à fin 2019, 90 % des 465 lycées de la région seront équipés du très haut débit, alors que 100 % des établissements seront équipés d'ici à 2021.

renforcement de la sécurité dans les lycées

Le renforcement de la sécurité dans les lycées est également à l'ordre de cette rentrée 2019. Une politique assumée par la présidente de la région, qui assure que celle-ci est associée à un «principe simple» : «les lycées demandent, on paie».

Ainsi, en 3 ans, 1.000 demandes d’opérations de sécurisation ont été effectuées par la direction des lycées eux-mêmes, conduisant à l'investissement régional de 40 millions d’euros, notamment pour 194 demandes de vidéo-protection censée sécuriser les entrées des lycées. Valérie Pécresse souligne qu'il ne s'agit pas seulement d'établissements publics puisque 286 opérations concernent des lycées privés.

Par ailleurs, depuis avril et le lancement des brigades régionales de sécurité (BRS), une trentaine d'interventions en trois mois, dont une vingtaine de missions de médiation, plusieurs pour des bagarres ou encore une évacuation lors d'un incendie volontaire. 

des produits bio et locaux dans les cantines

En 2019, la priorité est donnée à la qualité environnementale dans les cantines des lycées franciliens, avec l’introduction des produits locaux et issus de l'agriculture biologique dans la restauration des lycées et la lutte contre le gaspillage alimentaire.

Pour cela, la région a augmenté de 21 centimes d'euros par lycéen la subvention attribuée pour chaque repas et a introduit 70 actions de lutte contre le gspillage alimentaire, à l'instar de la création de «bar à salades», où chaque élève peut se constituter lui-même les quantités de son repas.

A terme, d'ici à 2024, l'ensemble de ces établissements devraient donc devenir éco-responsables, notamment avec la modernisation des équipements de gestion de la demi-pension. «Il n'était jusqu'alors pas possible d’anticiper le nombre de lycéens souhaitant déjeuner sur place» a fait savoir Marie-Carole Ciuntu, la vice-présidente chargée des lycées, qui a donc mis en place un outil de pré-réservation des repas. 

lutte contre le décrochage scolaire amplifiée

Afin d'accompagner les jeunes décrocheurs annuels, la région continue de lutter contre ce fléau en investissant notamment 2,5 millions d'euros à cette cause en 2019 et en instaurant «un dialogue» et en proposant «des parcours professionnels personnalisés» pour chacun d'entre eux.

«Nous avons mis beaucoup de temps pour obtenir le fichier des décrocheurs, et nous connaissons des difficultés pour joindre les plus de 13.000 décrocheurs de la région», a ainsi regretté Marie-Carole Ciuntu, qui assure que 30 % d'entre eux restent en effet injoignables.

Parmi ceux qui ont été contactés, 51 % d'entre eux ont déjà une solution (soit 6.772 lycéens), 11 % ont accepté la mise en relation avec une mission locale (soit 1.506 lycéens) et 8 % ont refusé tout suivi (soit 1.024 lycéens).

lissage des horaires des cours du matin

Selon la vice-présidente chargée des lycées, plusieurs études menées sur le comportement et la santé des jeunes montreraient qu'ils ont plus besoin de sommeil que les autres et qu'en outre, les 15-19 ans perdent 20 minutes de temps de sommeil, en abusant du temps passé sur la télévision, l'ordinateur et le téléphone portable.

Une réalité qu'il convient, selon elle, de prendre en compte. Marie-Carole Ciuntu a donc proposé à 5 lycées volontaires de tester le lissage des horaires des cours du matin, pour que ces derniers ne soient pas prévus avant 9h du matin.

A terme, l'expérience pourrait être étendue et doit également permettre de désengorger les transports en commun aux heures de pointe, en permettant aux lycéens de les emprunter un peu plus tard que d'habitude.

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