Afin de mieux répérer les femmes victimes de violences conjugales, la Haute autorité de Santé (HAS) a publié, mercredi 2 octobre, deux guides destinés aux professionnels de santé. Ils doivent les aider à aborder systématiquement la question des violences conjugales en consultation.
«Comment vous sentez-vous à la maison ?», «comment votre conjoint se comporte-t-il avec vous ?», «en cas de dispute, comment cela se passe ?» : telles sont les questions que la HAS recommande de poser à toutes les femmes pour détecter les victimes, qui n'en parlent pas toujours spontanément.
Les guides rappellent également aux professionnels de santé les mesures de protection à mettre en place lorsqu'une victime de violence est identifiée. Ils peuvent, par exemple, établir un dossier médical pouvant être utile à une éventuelle procédure judiciaire ou, en accord avec la victime, faire un signalement au Procureur de la République.
La HAS estime que les médecins, qui sont les premiers destinataires des guides, sont en première ligne pour repérer les femmes victimes de violences conjugales mais qu'ils ne sont pas assez formés à détecter ces situations.
Pas moins de 112 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint depuis le début de l'année en France, selon le décompte fait par l'association Nous Toutes.
Nous apprenons le 112ème #féminicide de 2019.
Aujourd'hui, une femme de 38 ans a été tuée par son ex-conjoint dans les Yvelines.@EmmanuelMacron, @EPhilippePM, ce n'est pas d'une baisse mais d'une forte augmentation du budget dont nous avons besoin !
Source : @feminicidesfr pic.twitter.com/7Jjkfp9XZO— #NousToutes (@NousToutesOrg) October 1, 2019
Ces recommandations sortent ce mercredi alors que, dans le même temps, les Républicains présentent leur proposition de loi à l'Assemblée nationale pour lutter contre les violences faites aux femmes. Le texte devrait être soutenu par LREM.