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Lucie Lucas, l'actrice de Clem, se livre sur les abus sexuels et les viols subis au cours de sa vie

L'actrice âgée de 33 ans est mère de trois enfants. [VALERY HACHE / AFP]

Lucie Lucas, la star de la série Clem (TF1), a raconté les violences sexuelles subies lors de différentes étapes de sa vie, dans un long message publié sur Instagram à l'occasion de la marche contre les violences faites aux femmes de samedi.

L'actrice aujourd'hui âgée de 33 ans commence son témoignage en remontant à son enfance, entre ses 6 et 8 ans. A cette époque, les garçons avec qui elle jouait au foot la «coinçaient quotidiennement dans les toilettes» et l'«obligeaient à garder leur langue dans (sa) bouche».

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

De tout mon cœur avec les femmes et les hommes qui marchent dans la rue aujourd'hui contre les violences faites au femmes. Ce que je partage avec vous dans ce post est une partie de mon intimité, un extrait de ce que je suis. Merci à toutes les femmes qui ne se taisent plus. Je me rends compte aujourd'hui combien c'est terrifiant de parler même sans donner de noms, de dates ou de lieux. Je n'ai pas le courage de certaines mais je voudrais leur faire part de toute mon admiration et reconnaissance face à leur force immense et bienfaitrice. Je ne souhaite pas de tribunal populaire, en ce qui me concerne je ne souhaite pas de tribunal du tout. Adèle à raison, il n'y a pas de monstres. Mais il y a une société qui doit se réveiller, avec tous ses individus, et tendre vers le respect et l'épanouissement de chacun dans l'équité et la justice. Liberté Égalité Fraternité @noustoutesorg #stopviolencesfemmes @fondationdesfemmes @sosfemme_ @nonalaviolencefaiteauxfemmes #metoo

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Puis, cette mère de trois enfants évoque les paroles et les gestes déplacés de certains de ses professeurs pendant son adolescence. A ce moment, elle parle aussi d'un garçon plus âgé qu'elle «de deux ans» qu'elle aimait, mais qui l'a «violé dans sa cave quand je pleurais toutes les larmes de mon corps en disant 'non', mais que je ne criais pas ni me débattais pour épargner ma mère qui attendait dans sa voiture à quelques mètres de là que je finisse 'mes adieux romantiques'…».

Plus tard, Lucie Lucas évoque un second viol, commis par un compagnon : «j'aimais tant ce petit copain mais je n'ai pas aimé qu'il me viole avec la volonté de faire mal et de me punir parce qu'il pensait que je l'avais trompé».

Pour finir, l'ancienne mannequin évoque les comportements dans le show-business, depuis des photographes qui la «reluquaient» et la «touchaient», jusqu'à un réalisateur qui lui a «fait du chantage pour qu'(elle se) mette nue devant toute l'équipe pour une scène», en lui mentant au passage.

Outre ce récit courageux, Lucie Lucas parle de «son admiration et sa reconnaissance» aux femmes qui ont osé prendre la parole sur le sujet. Elle rejette toutefois l'idée d'un «tribunal populaire».

Selon elle, «Adèle [Haenel] à raison, il n'y a pas de monstres. Mais il y a une société qui doit se réveiller, avec tous ses individus, et tendre vers le respect et l'épanouissement de chacun dans l'équité et la justice».

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