Alors que le Grenelle des violences conjugales touche à sa fin ce lundi 25 novembre avec de nouvelles mesures attendues, le secrétariat d'Etat à l'Egalité femmes-hommes va bientôt diffuser un nouvel outil pédagogique pour accentuer la lutte. Présentation.
Baptisé «Roue des violences», celui-ci consiste à référencer, sur un document de la forme d'un disque, des exemples concrets de violences, qu'elles soient sexuelles, sexistes, psychologiques, physiques ou encore économiques.
En partant du centre, vont ainsi d'abord figurer les signaux qui, pour chaque type de violence, doivent alerter. Puis, au-dessus de chacun d'eux, comme un palier supplémentaire, des exemples de situations condamnables dans la loi.
Sensibiliser à la fois les jeunes et les professionnels
Par exemple, concernant l'un des cas de violences sexistes ou sexuelles évoqué : «mon patron trouve des prétextes pour se retrouver seul avec moi», ce signal d'alerte pourra éventuellement, faute d'action corrective, franchir un nouveau cap similaire à celui indiqué : «Mon prof menace de ne pas valider ma formation si je ne couche pas avec lui.»
«Parce que la lutte contre les violences sexuelles et sexistes est un combat culturel, cette 'roue des violences' vise à sensibiliser les jeunes et les professionnels (santé, police, justice, éducation) à tous les types de violences auxquels ils peuvent être confrontés dans leur vie», explique-t-on au secrétariat d'Etat à l'Egalité femmes-hommes, qui entend la diffuser massivement via les préfectures, associations, collectivités et plus largement tous ceux qui le souhaitent.
Rappeler le numéro d'urgence 3919
L'outil est enfin complété par une affichette, également en forme de roue, rappelant le numéro d'urgence 3919, mais aussi la plate-forme de signalement : https://arretonslesviolences.gouv.fr.
«Elle permet aux femmes de parler dès qu’elles le peuvent», avait à cet égard expliqué à CNEWS la secrétaire d'Etat Marlène Schiappa. «Cette plate-forme s'adresse aussi bien aux victimes qu’aux témoins qui peuvent également signaler ces violences», avait-elle ajouté.