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Paris : à droite, le ton monte dans le très stratégique 15e arrondissement

Rachida Dati a décidé d'investir un candidat face à Philippe Goujon, maire LR sortant. Rachida Dati a décidé d'investir un candidat face à Philippe Goujon, maire LR sortant. [© LIONEL BONAVENTURE / AFP]

A cinq semaines des municipales, le ton monte à droite entre la candidate LR à la mairie de Paris Rachida Dati et le maire sortant du 15e arrondissement Philippe Goujon (LR), candidat à sa réélection face à un autre candidat investi par le parti.

«Monsieur Goujon depuis toujours souhaite la réélection d'Anne Hidalgo», a affirmé ce mardi 11 février sur Radio Classique Rachida Dati, mettant de l'huile sur le feu d'une situation tendue depuis plusieurs semaines. «Il y a pas de raison que les électeurs du 15e arrondissement n'aient pas un candidat de notre famille politique qui porte un projet clair et des convictions claires», a ajouté la candidate LR selon laquelle, «une fois sur deux M. Goujon a été dissident, il a trahi».

«Soit on se soumet à Rachida Dati, soit on est son ennemi»

Philippe Goujon, candidat à sa sucession dans le 15e arrondissement, a immédiatement répliqué dans un communiqué assurant que «avec Madame Dati, soit on se soumet, soit on est son ennemi. Selon elle, il n'y a que des inféodés ou des traîtres autour d'elle». «J'ai toujours été RPR, UMP puis LR, et président de la Fédération de Paris pendant quinze ans», a répliqué Philippe Goujon, maire de l'arrondissement depuis 2008.

Ce baron de la droite a plusieurs fois dit qu'il soutiendrait le candidat le mieux placé pour permettre une alternance, sans s'engager pour Rachida Dati. LR a donc investi l'eurodéputée Agnès Evren, présidente de la fédération de Paris, dans cet arrondissement stratégique car envoyant le plus gros contingent d'élus au conseil de Paris.

Rachida Dati a également accusé le maire sortant d'avoir sur sa liste «du MoDem, du Agir, des gens issus de la gauche», ce à quoi Philippe Goujon a répliqué n'avoir «aucun candidat de gauche» et «d'ailleurs les listes ne sont pas déposées». «Je constate avec tristesse que Mme Dati allie la mythomanie à la paranoïa», a affirmé Philippe Goujon, en déplorant une logique consistant à «se compter, quitte à perdre».

Rachida Dati s'en est également prise à Valérie Pécresse, présidente du mouvement Libres!, qui «a quitté la droite pour mieux l'attaquer» et aujourd'hui «soutient des candidats sur les listes de M. Griveaux». «Son choix est clair, c'est de soutenir monsieur Griveaux ou favoriser la réélection de Madame Hidalgo», a ajouté Rachida Dati, pour qui Valérie Pécresse «a trahi» sa famille politique.

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