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Scandale dans la police de Seine-Saint-Denis : 4 policiers mis en examen, leur compagnie dissoute

Quatre policiers de la compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI) de Seine-Saint-Denis ont été mis en examen jeudi pour faux et usage de faux en écriture et placés sous contrôle judiciaire, a indiqué le parquet de Bobigny. Leur compagnie, la CSI 93, va être dissoute.

Trois d'entre eux ont également été mis en examen pour violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique, a précisé le parquet dans un communiqué.

Au total, six policiers, âgés de 30 à 40 ans, avaient été placés en garde à vue lundi dans les locaux de l'IGPN, la "police des polices". Deux ont été remis en liberté mercredi soir, a précisé à l'AFP le parquet de Bobigny.

Lors de perquisitions, une cache de stupéfiants a été découverte près du parking de la CSI basée à Aulnay-sous-Bois. "C'est là qu'ils stockaient le produit qu'ils pouvaient récupérer", a détaillé une autre source proche du dossier. "On n'est pas sur des kilos mais plutôt sur quelques dizaines de grammes".

La compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI) de Seine-Saint-Denis est aussi visée par une quinzaine d'enquêtes judiciaires notamment pour violences et vols.

Les enquêtes préliminaires concernent des faits de violences, vols, falsifications de procès-verbaux et délits liés au trafic de stupéfiants, selon cette source. Parmi ces procédures, l'une fait suite à l'interpellation violente le 9 août 2019 d'un homme de 20 ans, cité Cordon à Saint-Ouen. Six policiers de cette CSI avaient alors été placés en garde à vue.

Celle-ci avait finalement été levée afin de réaliser des "actes d'investigation supplémentaires", avait à l'époque indiqué le parquet. Initialement placé en garde à vue pour "trafic de drogues", le jeune homme avait été entendu par les enquêteurs de l'IGPN, la police des polices, et avait déposé plainte pour violences contre des policiers de la compagnie. Des images, provenant d'une vidéo amateur et de la vidéosurveillance, montraient un policier en civil asséner plusieurs coups au visage de l'interpellé. Un des fonctionnaires mis en cause est convoqué devant la justice le 5 novembre prochain, pour violence par personne dépositaire de l'autorité publique et faux en écriture publique, a indiqué mardi une source proche de l'enquête.

En Seine-Saint-Denis, cinq policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de Stains avaient été mis en examen en 2015, et l'un d'eux écroué, pour "association de malfaiteurs en vue de se livrer au trafic de stupéfiants". Les fonctionnaires sont soupçonnés de racketter ou de voler des trafiquants de drogue pour revendre leur marchandise.

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