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Ce que l’on sait du plan de relance de 100 milliards d’euros

Bercy annonce un plan de 100 milliards d'euros sur deux ans pour relancer l'économie française.[BERTRAND GUAY / AFP]

Sa présentation a beau être retardée d’une semaine, le plan de relance porte les espoirs du gouvernement pour relancer la machine économique française. A quoi va-t-il ressembler ?

Il coûtera 100 milliards d’euros sur deux ans et sera organisée via quatre axes principaux : l’indépendance économique, l’écologie, la solidarité et les compétences.

La souveraineté économique

Le Premier ministre Jean Castex avait estimé lors de sa prise de fonction en juillet que l’industrie française «s’est affaiblie» dans des secteurs «stratégiques». Celui de la santé était évidemment l’un des principaux ciblés, après les difficultés d’approvisionnement subies au début de l’épidémie de coronavirus (matériel, médicaments...).

Quarante milliards d’euros seront ainsi consacrés à la réindustrialisation du pays. Pour encourager les entreprises à rester (ou revenir) en France, la moitié de cette somme participera à la baisse des impôts de production. «Si vous voulez qu’une usine ouvre ses portes en France ou étende son activité, il ne faut pas lui dire qu’avant même qu’elle ait fait un euro de profit, elle sera taxée», a justifié sur RTL Bruno Le Maire, ministre de l’Economie.

Dans le même sens, des appels à projet pour relocaliser des chaines de fabrication seront financés. Des aides à l’export ou à la transition numérique sont également évoquées.

La transition écologique

La barre des 30 milliards d’euros dédiée à l’écologie sera atteinte par le plan de relance (dont une partie se recoupe avec les 40 de l’industrie). La rénovation énergétique, les transports et l’énergie seront priorisés.

La modernisation thermique des bâtiments, comme les Ehpad ou les écoles, sera permise par un chèque de «4 à 5 milliards d’euros», a indiqué Emmanuelle Wargon, ministre déléguée au Logement.

Alors que les périodes de sécheresse s’intensifient depuis quelques années, «l’adaptation de nos cultures aux changements climatiques» sera favorisée par le plan, a pour sa part affirmé Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture.

Dans une optique de diminution de l’utilisation de la voiture ou du transport routier (et donc polluant), les petites lignes ferroviaires, les trains de nuit et le fret seront aussi bénéficiaires du plan de relance. Emmanuel Macron lui-même avait affiché ce souhait lors de son discours du 14 juillet.

La solidarité

Un volet comprenant à la fois un appui au pouvoir d’achat et le soutien aux plus défavorisés est également prévu. Il doit se concrétiser par des aides à la dépendance et aux territoires, mais aussi par une augmentation de l’intéressement pour les salariés dans leur entreprise, pour 20 milliards d’euros.

Il comprendra aussi les 6 milliards d’euros supplémentaires aux investissements dans le système de santé.

Les compétences

Par ce terme, le gouvernement entend surtout soutenir l’accès à l’emploi des jeunes, dont l’entrée sur le marché du travail se fait dans un contexte difficile.

Une aide de 4.000 euros sera ainsi attribuée à une entreprise embauchant une personne de moins de 25 ans pour un contrat de trois mois minimum. Des primes sont aussi prévues pour les alternants, les contrats d’insertion ou le service civique étendu.

Le retour à l’emploi des travailleurs ayant été licenciés à cause de la crise est également compris dans ce «soutien des compétences», à qui 20 milliards d’euros seront consacrés.

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