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Attaque près des locaux de Charlie Hebdo : pourquoi la rue Nicolas Appert n'était-elle pas surveillée ?

Les locaux de Charlie Hebdo ont été déménagés. Les locaux de Charlie Hebdo ont été déménagés.[© Stéphane de Sakutin/ AFP]

Tristement célèbre pour avoir été la cible de l'attaque terroriste de Charlie Hebdo en janvier 2015, la rue Nicolas Appert, dans le 11e arrondissement de Paris, est à nouveau visée. Alors une question se pose : pourquoi n'était-elle plus protégée ?

Tout simplement, parce que les locaux de Charlie Hebdo ne s'y trouvent plus. L'équipe du journal satirique a en effet déménagé dans un site tenu secret, après l'attentat dont elle a été la victime en janvier 2015.

La rue Nicolas Appert n'était donc plus autant surveillée qu'avant, puisque seuls les locaux de la société de production Premières Lignes – qui emploie les deux victimes de l'attaque au couteau survenue ce vendredi 25 septembre et qui produit notamment «Cash Investigation» –  s'y trouvaient encore.

«Aucune sécurisation de cette rue»

De fait, les anciens locaux de Charlie Hebdo ont été surveillés pendant plusieurs mois après les attentats, a fait savoir la Préfecture de police de Paris, qui ajoute que ce n'était en effet plus le cas aujourd'hui, puisqu'«aucune menace» sur l'immeuble et les sociétés qui y étaient hébergées n'était connue.

Une information corroborée par Luc Hermann, co-dirigeant de la société de production Premières Lignes, qui a notamment expliqué que «depuis le démarrage du procès, il n'y a eu aucune sécurisation de cette rue et de cet immeuble symbolique». Il n'y avait, selon lui, «absolument pas de présence policière», hormis des patrouilles passant parfois dans la rue.

«Il n'y avait plus de cible humaine»

«En général, ce que les policiers gardent ce ne sont pas les symboles mais les vies qui sont menacées», s'est en outre exprimé Jean-Michel Fauvergue, l'ancien patron du RAID, sur France Info à ce sujet, ajoutant que la rue Appert était un «lieu symbolique» mais dans lequel «il n'y avait plus de cible humaine».

Et à la question : est-ce le rôle des policiers de garder des symboles ? Celui qui est désormais député LREM en Seine-et-Marne a immédiatement répondu que «l'ensemble de nos effectifs de police ne suffisent pas à surveiller tous les symboles».

Par ailleurs, l'ancien patron du RAID a tenu à souligner l'efficacité des services de police, qui n'ont pas hésité à exfiltrer Marika Bret, la DRH de Charlie Hebdo, qui a été la cible récente de menaces. Et ce, alors que le procès des attentats de Charlie Hebdo s'est ouvert le 2 septembre dernier au Tribunal de Grande Instance de Paris et est toujours en cours depuis.

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