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Tempête Alex : la difficile identification des corps

«Il faut être prudent avec les chiffres», rappelle le procureur de la République de Nice, Xavier Bonhomme (c). [Crédit photo : CNEWS]

Ce mercredi 14 octobre, le procureur de la République de Nice, Xavier Bonhomme, a tenu une conférence de presse pour faire un premier bilan humain de la tempête Alex et rendre compte de l’avancement des enquêtes pour disparitions dans les vallées des Alpes-Maritimes.

«Il faut être très prudent avec les chiffres», a martelé Xavier Bonhomme, avant de rappeler le contexte difficile des recherches des corps, près de deux semaines après que la catastrophe naturelle a ravagé les vallées de la Roya, de la Vésubie et de la Tinée.

«A ce jour, nous avons un bilan de cinq morts avérés, a-t-il affirmé. Il s’agit de personnes dont nous avons retrouvé les corps et pour qui nous savons avec certitude, grâce aux investigations de la Gendarmerie nationale, que leurs décès sont consécutifs de la tempête ».

Ces cinq victimes avérées et identifiées sont le capitaine de sapeurs-pompiers du Sdis 06 Bruno Kohlhuber, un homme emporté avec sa maison dans la vallée de la Roya, un couple qui avait disparu à Saint-Martin-Vésubie ainsi qu’un autre homme également disparu dans cette même commune et dont le corps a été retrouvé à Lantosque. En outre, deux autres corps retrouvés posent question.

Les enquêtes médico-légales ne permettent pas encore de déterminer si ces personnes sont mortes durant la tempête ou si leurs cadavres proviennent de l’un des deux cimetières dévastés à Saint-Dalmas-de-Tende et à Saint-Martin. Dans ces deux communes, ce sont 400 sépultures qui pourraient ainsi avoir été emportées.

Toujours treize disparus

Pour les enquêteurs et le parquet, la tâche est difficile. D’une part en raison de la nature internationale de leurs enquêtes. En effet, certains corps ont été retrouvés à Monaco et en Italie. Dans ce dernier cas, les autorités transalpines ne restitueront les corps à la justice française que lorsqu’elles auront la certitude qu’il ne s’agit pas de victimes italiennes de la catastrophe.

Ensuite, les gendarmes de l’IRCGN (l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale, qui a missionné des médecins légistes et des anthropologues sur place rapidement) sont face à un problème de conservation.

Les corps immergés se dégradent très vite. Plus le temps passe, plus le corps d’une victime de la tempête ressemble à celui d’une personne enterrée depuis déjà longtemps. Or des dépouilles provenant de cimetières ont également été emportées par les flots. Au total, treize personnes sont toujours officiellement disparues.

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