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Landes : une femme jugée pour avoir laissé le corps de sa mère sept ans dans un congélateur pour toucher sa retraite

Les forces de l'ordre avait fait la macabre découverte en 2017.[PASCAL PAVANI / AFP]

L’idée était sordide, elle risque de lui coûter cher. Une femme doit être jugée ce mardi 16 mars au tribunal judiciaire de Mont-de-Marsan (Landes) pour avoir gardé pendant sept ans le corps de sa défunte mère dans un congélateur, afin de toucher sa retraite.

La découverte de l’abjecte arnaque remonte à mai 2017, lorsque les forces de l’ordre ont découvert dans le jardin de la maison de la prévenue, à Horsarrieu, un congélateur qui ne fonctionnait plus et renfermait le corps d’une femme. La propriétaire des lieux avait rapidement reconnu qu’il s’agissait de sa mère, avant de dévoiler son stratagème.

elle a encaissé 166.000 euros

En conservant ainsi le cadavre, permettant de ne pas déclarer le décès, cela lui permettait de continuer à toucher la retraite de la morte. Durant sept ans, elle a ainsi pu encaisser 1.980 euros par mois, soit un total de 166.000 euros.

N’ayant eu aucune responsabilité dans le décès de sa mère (l’autopsie, tardive, a conclu à une mort naturelle), la femme de 59 ans avait été laissée en liberté sous contrôle judiciaire, jusqu’à son procès. Celui-ci devait se tenir en novembre mais l'avocate de la prévenue a été testée positive au Covid-19.

elle risque 7 ans de prison

Durant les vacances de Noël, elle a fait l'objet d'un mandat d'arrêt pour non-respect des obligations de son contrôle judiciaire, précise France Bleu.

Avant de prendre la fuite, elle avait expliqué à ses propriétaires qu’elle avait trouvé du travail à Bordeaux et avait rompu tout lien avec son avocate. La quinquagénaire, qui a ainsi aggravé son cas, a finalement été retrouvée le 8 mars dernier à Aire-sur-l'Adour.

Poursuivie notamment pour escroquerie, faux, usage de faux, délaissement d'une personne incapable de se protéger et atteinte à l'intégrité d'un cadavre, elle risque 7 ans de prison.

Au tribunal, elle devra faire face à de nombreuses parties civiles, comme la Caisse nationale d’assurance vieillesse, le conseil départemental, la direction générale des finances publiques, la caisse de retraire ARRCO Humanis, mais aussi son propre frère.

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