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Drame de l'inceste : Isabelle Carré prend la parole

La loi Billon, votée le 21 janvier et fixant un âge minimum de consentement à 13 ans, créé la polémique. Alors que plusieurs personnalités ont déjà demandé à ce que l’âge minimum de consentement soit fixé à 15 ans, la comédienne Isabelle Carré prend à son tour la parole.

Habituellement absente des réseaux sociaux, la comédienne a livré un témoignage poignant sur le compte Twitter de son amie Andréa Bescond, auteur et interprète des « Chatouilles », pièce et film adaptés de son histoire personnelle, alors qu’enfant elle a été abusée par un ami de sa famille. 

Visiblement très émue, Isabelle Carré a remercié son amie Andréa Bescond pour son combat en faveur de la protection des enfants, mais aussi Camille Kouchner, de lui permettre de s’exprimer aujourd’hui. « Je voudrais aussi remercier Camille Kouchner pour ce cadeau qu’elle nous a fait, pour ce livre qui a permis à la parole de se libérer et à tant de personnes de s’exprimer, y compris moi aujourd’hui, puisqu’en lisant ce livre, j’ai reconnu une partie de ma vie. J’ai ressenti une émotion incroyable de voir que je n’étais plus seule », explique la comédienne, qui laisse ainsi entendre qu’elle aussi a été victime de violence sexuelle étant enfant. Une libération de la parole difficile qui demande du courage, confirme Isabelle Carré. « Emmanuel Macron a raison de dire qu’il faut un courage exceptionnel pour témoigner », poursuit-elle, avant de préciser que «  cet élan qui est le nôtre ne doit pas être déçu ». 

Isabelle Carré prend position pour que l'âge minimum de consentement soit fixé à 15 ans 

Comme d’autres personnalités à l’instar de Flavie Flament, Alexandra Lamy ou encore Andréa Bescond, la comédienne Isabelle Carré prend elle aussi position pour que l’âge minimum de consentement soit fixé à 15 ans et non 13. La loi Billon, votée à l’unanimité par le Sénat le 21 janvier dernier, ambitionne à l'heure actuelle de mieux protéger les enfants de moins de 13 ans en créant un nouveau crime sexuel sans qu'il soit nécessaire d'établir l’absence de consentement de la victime, en affirmant l'interdiction absolue de tout acte sexuel entre une personne majeure et un mineur de moins de 13 ans. Mais ce seuil d'âge est jugé insuffisant par les associations de protection de l'enfance.

 « Le seuil de non-consentement ne doit pas être fixé en deçà de 15 ans, 18 ans pour les personnes handicapées », explique Isabelle Carré. « Il est essentiel que le message envoyé à la société soit clair. Maintenant à la loi d’agir, aux lois de changer et à faire en sorte que cette parole ne soit pas livrée en vain » conclut-elle.

Selon un sondage commandé par l’association Face à l’inceste, réalisé par Ipsos et révélé en novembre dernier, 6,7 millions de personnes se déclarent victimes d’inceste en France, soit près d’un Français sur dix.  

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