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Val-de-Marne : cinq adolescents interpellés pour des actes de torture sur des garçons de 12 ans

Cinq adolescents ont été mis en examen ce samedi 13 mars à Créteil, dans le Val-de-Marne. Ils sont soupçonnés d'avoir tiré au Taser et au plomb sur des garçons de 12 ans auxquels ils auraient voulu donner une leçon violente pour s'être faits humilier par une bande rivale.

Ils ont tous été mis en examen pour «violences aggravées» ou «complicités de violences aggravées», dont un également pour «tentative de meurtre», a indiqué le parquet de Créteil. Et deux d'entre eux ont été placés en détention provisoire. Les trois autres, sous contrôle judiciaire, ont notamment interdiction de se rendre à Créteil.

Contrairement aux faits de ces dernières semaines, il s'agit ici d'un cas particulier : les violences reprochées ne se sont pas déroulées entre quartiers rivaux, mais entre mineurs d'un même quartier. «Au sein d'une même bande, les plus grands ont trouvé que les plus jeunes n'avaient pas été assez forts» face à un quartier rival, et ont «décidé d'endurcir les plus jeunes par la violence», a expliqué cette source. 

Une enquête a été ouverte

L'histoire débute par une première volonté d'«humiliation». Fin février, des jeunes du quartier des Bleuets poussent des garçons de 12 ans, qui habitent dans le quartier «rival» de l'Echat, à «baisser leur pantalon» et à «chanter des insultes» sur leur propre quartier. Filmée, leur «humiliation» est diffusée sur le réseau social Snapchat.

En réaction, des adolescents du quartier de l'Echat auraient décidé «d'exercer à la violence» ces garçons de 12 ans, jugés trop faibles face aux Bleuets. Ils leur auraient alors fait faire des pompes, se déshabiller, les auraient blessés par des tirs de Taser et pistolet à plomb, selon la source proche de l'enquête. Le tout une nouvelle fois filmé.

L'enquête, confiée à la Sûreté territoriale du Val-de-Marne, fait suite à la plainte d'un des deux enfants. Selon une source policière, ces deux garçons «très fortement violentés» subissent «encore des pressions» de la part d'autres adolescents de leur quartier. «L'un d'eux a même dû déménager en province en urgence», a indiqué cette source.

Sur les cinq jeunes mis en examen samedi, et auparavant pas «spécialement» connus des services de police, quatre ont 16 ans, un a 17 ans.

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