Les révélations se succèdent sur l'affaire Estelle Mouzin. Et plus précisément sur le rôle de Monique Olivier dans sa disparition. L'ex-femme de Michel Fourniret aurait en effet parlé à la fillette avant sa mort.
Nous sommes le 10 janvier 2003, au lendemain de la disparition d'Estelle Mouzin. Selon les propos de Monique Olivier, rapportés par Le Parisien, l'ogre des Ardennes l'appelle ce jour-là. Monique Olivier est alors au domicile du couple en Belgique. Michel Fourniret est lui à Ville-sur-Lumes, à une vingtaine de kilomètres. Il lui demande de venir surveiller une petite fille qu'il a enlevé la veille au soir pendant qu'il part travailler. Elle s'exécute, assiste son mari. Selon des informations d'Europe 1, elle aurait même échangé quelques mots avec la fillette, avant de repartir en Belgique une fois Fourniret rentré.
Le lendemain, le 11 janvier 2003, soit 48 heures après l'enlèvement d'Estelle Mouzin, Michel Fourniret rappelle Monique Olivier. A son arrivée sur place, elle constate la mort de l'enfant. Les époux transportent alors son corps à quelques kilomètres de là en direction de la ville de Rumel. Monique Olivier aurait laissé Michel Fourniret au bout d'un chemin forestier. C'est dans ce secteur qu'il aurait enterré le corps d'Estelle Mouzin.
Olivier s'est en revanche dite incapable d'indiquer avec précision où la fillette a été emportée et (très certainement) enterrée. Mais ces informations ont toutefois permis aux autorités de délimiter une zone pour de nouvelles fouilles, qui devraient commencer ce mercredi. «Les indications qu'elle a données sont prises avec beaucoup de sérieux», assure Me Richard Delgenes, l'avocat de Monique Olivier, dans le journal francilien.
Estelle Mouzin a disparu à 9 ans, le 9 janvier 2003, alors qu'elle rentrait de l'école à Guermantes (Seine-et-Marne). Son père, Eric Mouzin, se bat depuis le début pour faire la lumière sur l'affaire, tout en déplorant «le manque de réactivité des enquêteurs».
En janvier dernier, il a ainsi rappelé que, dès 2007, Michel Fourniret «avait demandé à être entendu» pour la disparition de sa fille, mais «que, pour des raisons de facilité, aucune suite n'avait été donnée».
