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Prisons : comment le gouvernement va-t-il créer 15.000 nouvelles places ?

Les sites retenus pour construire de nouvelles prisons sur le territoire ont été annoncés ce mardi par Jean Castex. Au total, le gouvernement souhaite la création de 15.000 places supplémentaires pour accueillir des détenus, en deux phases différentes.

La première doit permettre d’obtenir rapidement 7.000 places, puisqu’elles doivent être mises en chantier d’ici à 2022, c’est-à-dire «(déjà) livrées ou avancées à un stade de construction», a annoncé une source gouvernementale à l’AFP. La seconde doit être lancée en 2022 avec 8.000 autres places devant être réalisées pour devenir opérationnelles entre 2025 et 2027.

Pour cette deuxième phase, cinq opérations sont déjà engagées, dans des régions métropolitaines et en outre-mer. A Entraigues-sur-la-Sorgue (Vaucluse, 400 place, livraison 2025), Muret (Haute-Garonne, 615 places, livraison 2026), Rivesaltes (Pyrénées-Orientales, 515 places, livraison 2026), Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis, 715 places, 2026), Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane, 505 places, 2026).

Trois prisons expérimentales centrées sur le travail et la formation de 180 places chacune doivent également être construites à Arras, Toul (Meurthe-et-Moselle) et Donchery (Ardennes), pour une livraison en 2025-2026.

Le travail en prison favorisé

D’autres chantiers doivent également voir le jour prochainement, avec l’objectif d’être prêt à l’horizon 2027 : à Nîmes (Gard, 700 places), Le Muy (Var, 650 places), Pau (Pyrénées-Atlantiques, 250 places), Noiseau (Val-de-Marne, 800 places), Trélazé (Maine-et-Loire, 850 places), Crisenoy (Seine-et-Marne, 1.000 places), Vannes (Morbihan, 550 places). Le dernier, devant créer 750 places, se situera dans le département du Val-d’Oise, sur un site pas encore identifié.

Il s’agira de «maisons d’arrêt, de centres de détention, de structures d’accompagnement vers la sortie ou de prisons expérimentales (…) de responsabilisation et de réinsertion pour l’emploi», a précisé le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti. Cela pour permettre de mieux prendre en charge la diversité des publics se retrouvant derrière les barreaux.

Selon l'exécutif, «les nouveaux établissements favoriseront le développement du travail en détention, en offrant un plus grand nombre de postes de travail dans les ateliers ainsi que des équipements permettant la diversification des activités professionnelles et de formation».

Au total, ce plan de 15.000 places bénéficie d'un budget de 4,4 milliards d'euros.

Pour rappel, la France compte actuellement un peu plus de 61.000 places de prison.

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