En direct
A suivre

Attaque au couteau à Rambouillet : où en est l'enquête ?

[AFP]

L’enquête faisant suite à l'assassinat, vendredi 24 avril, d'une agente administrative, poignardée par un Tunisien qui a ensuite été abattu, dans le commissariat de Rambouillet (Yvelines), se poursuit. Ce dimanche, le procureur national antiterroriste, a livré les derniers éléments.

Dans un point presse très attendu, Jean-François Ricard, a indiqué que la radicalisation de Jamel G., 36, est apparue «peu contestable», et que ce dernier présentait également «certains troubles de la personnalité».

Jamel G. avait «sollicité une consultation psychiatrique» au centre hospitalier de Rambouillet le 19 février, ville dans laquelle il résidait, puis avait eu un nouveau rendez-vous le 23 février. Cependant, «il semble que son état n'a nécessité ni hospitalisation, ni traitement», a indiqué le magistrat.

Une cinquième personne en garde à vue

Jean-François Ricard a en outre annoncé qu'une cinquième personne, un cousin de l'assaillant, avait été placée en garde à vue dimanche, en plus de son père qui résidait avec lui à Rambouillet (Yvelines), d'un autre cousin et d'un couple de personnes l'ayant aidé à se faire domicilier administrativement dans le Val-de-Marne. Le domicile de ces derniers avait été perquisitionné dès vendredi en fin d'après-midi, tout comme le logement de Jamel G.

Les enquêteurs veulent cerner le profil de l'assaillant

A ce stade, le profil de Jamel G. figure toujours au cœur des investigations. Il était jusque-là inconnu des services de police. Arrivé en France en 2009, il avait obtenu en décembre 2020 une carte de séjour.

D'après le procureur, il aurait effectué des repérages avant de passer à l'acte. «Une évaluation est en cours par la Sdat (sous-direction antiterroriste)», a indiqué le Parquet national antiterroriste (Pnat).

Comme cela avait déjà été dit également vendredi, Jean-François Ricard a également confirmé qu'au moment des faits, l'assaillant avait crié «Allah Akbar».

Une activité en ligne qui interpelle

Sur sa page Facebook, ses posts publics sont presque tous en lien avec la lutte contre l'islamophobie. Mais, à partir d'avril 2020, au moment du confinement, il ne publie plus que de pieuses prières et des versets coraniques.

Le procureur antiterroriste a d'ailleurs dit qu'avant de tuer la fonctionnaire de police, Jamel G. avait consulté «des vidéos et des chants glorifiant le jihad».

Toujours au sujet de son activité sur les réseaux sociaux, quelques jours après l'assassinat du professeur Samuel Paty par un islamiste en octobre 2020, il avait changé sa photo de profil et rejoint une campagne intitulée «Respectez Mohamed prophète de Dieu».

Les enquêteurs de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), chargées des investigations, vont multiplier les auditions parmi ses relations, connaissances, collègues ou sa famille pour cerner son profil.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités