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Alpes-Maritimes : les défenseurs des migrants victimes d’injures permanentes sur les réseaux sociaux

David Nakache, président de l’association Tous Citoyens, victimes d’injures aux côtés de Cédric Herrou défenseur des migrants [CNEWS]

La semaine dernière, le président d’une association niçoise de soutien aux candidats à l’exil a fait l’objet d’insultes dont certaines à caractère antisémite, sur les réseaux sociaux.

Le cas est loin d’être isolé dans les Alpes-Maritimes où certains bénévoles font face à une hostilité pesante.

Depuis plusieurs années, il aide les exilés notamment les mineurs d’Afrique à effectuer leurs démarches de demande d’asile par le biais de son association baptisée : «Tous Citoyens». La semaine dernière, le Niçois David Nakache a publié sur Twitter, un florilège de messages haineux d’internautes qui fustigent son action humanitaire. À longueur de Tweet, cette figure de la gauche niçoise fait régulièrement l’objet d’insultes à caractère raciste.

«Sur Twitter, le déversement de haine contre les citoyens solidaires est permanent, explique t-il. Ceux qui profèrent ces injures se dissimulent derrière l’anonymat des réseaux sociaux. Ce type d’agissements est amplifié par certaines personnalités politiques qui nous montrent publiquement du doigt. Sans parler de l’acharnement judiciaire dont certains, comme Cédric Herrou ou Pierre-Alain Mannoni ont été victimes. Il arrive même que nous soyons pris à parti dans la rue lorsque nous sommes accompagnés de migrants ou que nous effectuons des maraudes. Les insultes comme les menaces sont inquiétantes. Elles sont d’autant plus difficiles à vivre que nous ne faisons que pallier les défaillances de l’État en matière d’accueil des demandeurs d’asile».

«Il y a aussi des descentes de police et des gardes-à-vue non justifiées»

Certains bénévoles évoquent d’autres types de pressions. «Bien sûr, il y a les invectives, explique Georges Faye, l’un des fondateurs du collectif Roya Citoyenne. Mais il y a aussi des descentes de police et des gardes-à-vue non justifiées. Lorsque j’ai commencé à venir en aide aux migrants, j’ai fait l’objet d’un contrôle fiscal. Comme par hasard. Heureusement, nous recevons quotidiennement des messages de soutien, des témoignages de solidarité et des coups de mains qui font chaud au cœur».

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