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Télétravail : bientôt un «chèque bureau» sur le modèle des tickets-restaurants ?

Ce dispositif pourrait permettre aux salariés de «payer l'accès à un tiers-lieu ou un espace de coworking». Ce dispositif pourrait permettre aux salariés de «payer l'accès à un tiers-lieu ou un espace de coworking». [FLORIAN DAVID / AFP]

Pour accompagner le déploiement massif du télétravail, provoqué par la crise du Covid-19, une trentaine de personnalités du monde de l'entreprise, politiques ou syndicalistes proposent dans une tribune publiée ce dimanche la création d'un «chèque bureau», sur le modèle des tickets-restaurants et des chèques-vacances.

Les salariés pourraient l'utiliser pour «payer l'accès à un tiers-lieu ou un espace de coworking et utiliser ses installations», expliquent les 33 signataires de cette tribune publiée par Le Journal du dimanche, parmi lesquels l'ancienne ministre du Travail Myriam El Khomri, Benoît Hamon, fondateur du mouvement Générations, Louis Gallois, ancien patron notamment d'EADS, de la SNCF et de PSA, le secrétaire général de l'Unsa Laurent Escure ou encore le PDG d'Accor Sébastien Bazin.

Les bénéfices d'un tel dispositif, qui serait «à l'image des tickets-restaurants ou des chèques-vacances», sont nombreux selon ces personnalités. «Le chèque bureau facilitera l'accès à des espaces de travail de proximité tout en permettant le maintien de la vie sociale des travailleurs à distance. Il redynamisera aussi le tissu économique des territoires (restauration, consommation, culture…) et modernisera les services publics.»

Cofinancé par l'Etat et les collectivités locales

Ils proposent que ce titre soit «cofinancé par l'Etat et les collectivités locales pour permettre au salarié de travailler dans le bureau de proximité de son choix», qu'il soit «émis directement par l'employeur ou par l'intermédiaire d'une société spécialisée», et que le comité social et économique (CSE) de l'entreprise participe aussi au financement.

Pour suggérer un tel dispositif, les signataires se basent sur l'accord national interprofessionnel (ANI) sur le télétravail, conclu en novembre dernier. Les partenaires sociaux y «ont défini le cadre du télétravail, précisant notamment qu'il pouvait aussi s'exercer dans un tiers-lieu, différent des locaux de l'entreprise», soulignent-ils. «L'accord évoque également pour la première fois la nécessité de prévenir l'isolement professionnel que peut engendrer un télétravail mal organisé», ajoutent-ils, appelant à «passer des télétravaux forcés au télétravail organisé».

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