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Prêtre assassiné en Vendée : passe d'armes entre Gérald Darmanin et Marine Le Pen sur Twitter

En dehors de Marine Le Pen, les réactions politiques se sont enchaînées sur les résaux sociaux. [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Après l'annonce, ce lundi 9 août, de l'assassinat d'un prêtre à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée, la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a fustigé sur Twitter l'action de Gérald Darmanin, suscitant une réponse indignée du ministre de l'Intérieur.

«Ce qui se passe dans notre pays est d'une gravité sans précédent : c'est la faillite complète de l'Etat et de Gérald Darmanin», a commenté la dirigeante du parti d'extrême droite, après avoir détaillé le profil du suspect du crime.

L'auteur de l'assassinat serait l'homme d'origine rwandaise qui avait incendié la cathédrale de Nantes (Loire-Atlantique) en 2020. Il s'est dénoncé ce matin à la gendarmerie.

Face à ce constat, Marine Le Pen a ainsi jugé, qu'«en France, on peut donc être clandestin, incendier la cathédrale de Nantes, ne jamais être expulsé, et récidiver en assassinant un prêtre».

Une «indignité» pour Gérald Darmanin

Une sortie de la candidate déclarée à la présidentielle 2022 qui, à peine vingt minutes plus tard, lui a valu une réponse indignée du patron de la place Beauvau.

Toujours sur Twitter, Gérald Darmanin a en effet condamné une «indignité», accusant Marine Le Pen de créer une «polémique sans connaître les faits», plutôt que de «dire sa compassion aux catholiques qui ont accueilli ce meurtrier».

«Cet étranger n'était pas expulsable malgré son arrêté d'expulsion tant que son contrôle judiciaire n'était pas levé», s'est en outre justifié Gérald Darmanin.

Reste qu'en dehors de Marine Le Pen, les réactions politiques se sont enchaînées sur les réseaux sociaux, surtout à droite.

Xavier Bertrand, l'ex-LR président de la région Hauts-de-France et candidat à la présidentielle, a notamment fait part de son «effroi» après ce drame «qui frappe au cœur les catholiques à quelques jours de l’Assomption et l’ensemble de la communauté nationale unie face à cette épreuve». 

Bruno Retailleau, président Les Républicains au Sénat, a de son côté partagé sur Twitter une photo du prêtre assassiné, âgé de 60 ans. «Sa mort, écrit-il, témoigne de la bonté de ce prêtre que je connaissais bien et dont j'avais pu apprécier la profondeur de la foi».

Avant ce drame, la dernière attaque mortelle visant directement un membre de l'église catholique s'était produite le 29 octobre 2020, à Nice, où un migrant tunisien de 22 ans avait assassiné au couteau deux fidèles et le sacristain de la basilique Notre-Dame-de-l'Assomption.

En juillet 2016, le meurtre du père Hammel, égorgé en son église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) par deux terroristes islamistes, avait également bouleversé le pays. L'un des deux assaillants était par ailleurs porteur d'un bracelet électronique, sans que cela n'ait empêché le passage à l'acte. 

D'après Portes Ouvertes, une ONG qui aide les catholiques persécutés dans 71 pays depuis 1955, plus de 4.300 chrétiens ont été tués dans le monde en 2018, l'immense majorité au Nigeria, «en raison de leur foi». Un nombre qui était alors en nette hausse, pour la sixième année consécutive.

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