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L’obligation vaccinale pour les soignants est effective aujourd'hui

La vaccination obligatoire pour les professionnels de santé entre en vigueur ce mercredi 15 septembre. [©Theo Rouby / AFP]

La date fatidique est arrivée. La vaccination obligatoire pour les professionnels de santé entre en vigueur ce mercredi 15 septembre.

Sauf contre-indication médicale, les soignants et tous les professionnels en contact avec des personnes vulnérables doivent faire état d'un schéma vaccinal complet ou avoir reçu une dose de sérum pour continuer à exercer leur activité : tout refus entraînera une suspension, sans versement de salaire. Au total, 2,7 millions de personnes sont concernées par cette obligation vaccinale, annoncée en juillet dernier par Emmanuel Macron.

Hôpitaux, maisons de retraite, pompiers... 

Dans le détail, celle-ci s'applique aux professionnels médicaux et paramédicaux qui exercent en libéral ou dans les hôpitaux, les cliniques, les Ehpad et les maisons de retraite, ainsi qu'aux étudiants ou élèves qui travaillent dans ces locaux.

Les pompiers, les ambulanciers, ainsi que les employés au domicile de certains bénéficiaires de l’allocation personnalisé d’autonomie (APA) ou de la prestation de compensation du handicap (PCH), doivent également s’y soumettre, à moins d’être en possession d’un certificat de rétablissement du Covid-19 datant d'au moins 11 jours et de moins de 6 mois.

Les personnes justifiant avoir reçu une première injection (pour les vaccins nécessitant deux doses) peuvent continuer à travailler en attendant leur deuxième injection. Celle-ci doit néanmoins intervenir avant le 15 octobre, prévoit la loi du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire.

12% des soignants non vaccinés 

Selon les chiffres du ministère de la Santé, 12% des soignants ne sont pas du tout vaccinés dans les hôpitaux et les Ehpad, soit environ 300.000 professionnels, et près de 6% parmi les libéraux.

Alors qu’entre 10 et 13% des ambulanciers ne souhaitent pas se faire vacciner, selon la Fédération nationale de la mobilité sanitaire (FNMS), chez les pompiers, la Conférence nationale des services d'incendie et de secours (CNSIS) dénombrait, au 3 septembre, 80% des effectifs «rentrés dans un schéma vaccinal».

«des contrôles systématiques»

Les professionnels qui manqueront à l'appel représentent une minorité donc, mais elle est non négligeable. Et la suspension des personnels non vaccinés fait redouter une rupture de soins dans les établissements. «L’hôpital va être en grande difficulté pour travailler et cela va avoir un retentissement sur les patients», a affirmé auprès de CNEWS le médecin urgentiste Christophe Prudhomme, également délégué national CGT.

Mais l'exécutif ne reculera pas, a prévenu fin août le Premier ministre, Jean Castex. Et gare à ceux qui comptent contourner cette mesure. «Le refus de se vacciner ne donnera lieu à aucun arrêt maladie», a averti de son côté le ministre de la Santé, Olivier Véran, promettant «des contrôles systématiques» pour «toute prescription jugée suspecte».

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