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Île-de-France : pas de nouvelles rames avant 2023 pour les RER D et E

Les premières rames étaient attendues avant la fin de l'année 2021. Les premières rames étaient attendues avant la fin de l'année 2021. [© Philippe HUGUEN / AFP]

Les usagers des RER D et E peuvent être déçus. Initialement prévue pour la fin 2021, la livraison des tout nouveaux RER Nouvelle Génération dits «RER NG» – commandés à Alstom-Bombardier – accusera au moins deux ans de retard, selon un audit mené par SNCF Voyageurs et dévoilé ce mardi 26 octobre.

Particulièrement remontée, la présidente de la région et d’Ile-de-France Mobilités (IDFM) Valérie Pécresse a dénoncé un «naufrage industriel», faisant part d'un «sentiment de trahison» et d'une «rupture de confiance». «Le RER Nouvelle Génération d’Alstom-Bombardier aura deux ans de retard [...] pénalisant durement les voyageurs du RER D, malgré les 3 milliards d'euros engagés par IDFM», a-t-elle ainsi regretté.

A l'origine de l'audit mené cet été, SNCF Voyageurs – qui opère les deux lignes de RER concernées – a également réagi à la mauvaise nouvelle, disant «vivement regretter les retards accumulés dans les livraisons par Alstom-Bombardier du RER NG et partager le mécontentement» d'IDFM.

255 rames commandées

Pour rappel, le consortium formé par Alstom et Bombardier avait remporté l’appel d’offres début 2017. Ensemble, ils s’étaient engagés à fournir 255 rames Nouvelle Génération – dont 125 rames pour le RER D et 130 autres pour le RER E – pour un montant de 3,75 milliards d’euros financés par IDFM.

«L'audit mené cet été par SNCF Voyageurs a révélé des retards répétés, du fait principalement de défauts d'organisation relevant d'un manque manifeste de maîtrise du processus industriel, inconcevable de la part d'un leader mondial du secteur», a ensuite écrit Valérie Pécresse dans un courrier adressé à Henri Poupart-Lafarge, le PDG d'Alstom, dénonçant une situation «totalement inacceptable».

Pour justifier son retard, le groupe a invoqué la complexité technique, l’évolution du cahier des charges ainsi que l’impact de la crise sanitaire. Il a par ailleurs fait savoir qu'il était déterminé à respecter la nouvelle échéance qui sera fixée, dont on ignore encore la date.

L'amélioration du confort en ligne de mire

Mais nul doute que le retard sera conséquent, alors que les toutes premières rames devaient arriver sur la ligne D avant la fin de l'année 2021, avec pour promesse l'amélioration du confort mais aussi de la ponctualité des nouveaux trains

A terme, plus de 1,23 million de voyageurs emprunteront ces rames au quotidien, avec des «effets positifs ressentis sur le reste du réseau», s'était félicitée IDFM à la signature du contrat, prévoyant que l'exploitation des RER A, B et D serait ainsi soulagée «de 10 à 15 % dans leurs parties centrales». Il va encore falloir attendre.

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