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Licences de pêche : la France annonce des mesures de rétorsion et fixe un ultimatum au Royaume-Uni

La France a annoncé l'entrée en vigueur le 2 novembre prochain d'une première salve de mesures de rétorsion contre Londres si le nombre de licences accordées aux pêcheurs français reste insuffisant.

A l'issue du Conseil des ministres ce mercredi 27 octobre, la décision est tombée : si aucun progrès n'est fait d'ici début novembre, Paris a décidé de «l'interdiction de débarquement de produits de la mer» britanniques en France et de la mise en place de «contrôles douaniers et sanitaires systématiques sur les produits (britanniques) débarqués».

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a aussi évoqué une riposte graduelle, avec une possible «deuxième série de mesures», «avec notamment des mesures énergétiques qui ont trait à la fourniture d'électricité pour les îles anglo-normandes».

Querelle de chiffres

«Il est important de souligner que 98% des licences de pêche ont été accordées. Nous continuons à travailler avec le gouvernement français pour en accorder davantage sur la base des preuves qu'il fournit», a réagi le Premier ministre britannique Boris Johnson, citant un chiffre qui diffère grandement de celui brandi par les Français.

Dans le détail, les mesures que la France menace d'instaurer sont l'«interdiction de débarquement des navires de pêche britanniques dans les ports désignés», c'est-à-dire les six ports français où la débarque s'effectue actuellement, un «renforcement des contrôles» sanitaires, douaniers et de sécurité des navires britannique ainsi que davantage de contrôles «des camions à destination et en provenance du Royaume-Uni», quelle que soit leur cargaison.

Remous du brexit

L'accord post-Brexit, conclu in extremis fin 2020 entre Londres et Bruxelles, prévoit que les pêcheurs européens puissent continuer à travailler dans certaines eaux britanniques à condition de pouvoir prouver qu'ils y pêchaient auparavant. Mais Français et Britanniques se disputent sur la nature et l'ampleur des justificatifs à fournir.

Dans les zones de pêche encore disputées (zone des 6-12 milles des côtes britanniques et îles anglo-normandes), Londres et Jersey ont accordé au total un peu plus de 210 licences définitives, alors que Paris en réclame encore 244. «Il manque quasiment 50% des licences auxquelles nous avons droit», a martelé Gabriel Attal.

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