En direct
A suivre

Attentat à la basilique de Nice : un hommage en mémoire des victimes célébré vendredi, un an après le drame

Le jeudi 29 octobre 2020, à 8h29, le terroriste présumé a pénétré dans la basilique Notre-Dame, armé d’une lame de 17 cm avec laquelle il a égorgé trois personnes.[Valery HACHE / AFP]

Un an après l’attaque terroriste au couteau perpétrée le jeudi 29 octobre 2020 en la basilique Notre-Dame à Nice, qui a coûté la vie à trois personnes, une journée dédiée à la mémoire des victimes sera organisée ce vendredi 29 octobre sur les lieux du drame.

L’œuvre « La Colombe de la Paix » de l’artiste peintre Théo Tobiasse sera dévoilée en fin d’après-midi par les familles de victimes, sur le parvis de la basilique. Puis, après des discours et un chant interprété par l'un des fils de Simone Barreto Silva, une messe sera célébrée par Mgr André Marceau, évêque de Nice.

Le jeudi 29 octobre 2020, à 8h29, le terroriste présumé pénètre dans la basilique Notre-Dame, armé d’une lame de 17 cm avec laquelle il égorge Nadine Devillers, Niçoise de 60 ans, Simone Barreto Silva, Franco-Brésilienne de 44 ans et mère de trois enfants, et le sacristain Vincent Loquès, 55 ans, père de deux filles.

A 8h57, quatre policiers municipaux, alertés par un témoin, entrent dans la basilique et font d’abord usage d’un pistolet à impulsion électrique sur l’assaillant qui s’avance menaçant, avant que les fonctionnaires n’ouvrent le feu à plusieurs reprises pour le neutraliser. 

brahim aouissaoui dit souffrir d'amnésie

Grièvement blessé, l’individu est interpellé avant d’être transféré au CHU où son pronostic vital est engagé. Son identité est dévoilée. Il s’agit de Brahim Aouissaoui, un tunisien de 21 ans inconnu des services de renseignement qui a quitté son pays par bateau le 19 septembre 2020. Arrivé sur l’île de Lampedusa, en Italie, le lendemain il a été placé en quarantaine sur un navire jusqu’au 9 octobre, date à laquelle il a débarqué à Bari et reçu une autorisation de quitter le territoire italien. Il a ensuite passé quatorze jours en Sicile avant de rejoindre Rome, le 27, puis Nice.  

Deux jours plus tard, il assassinait deux fidèles et le sacristain de Notre-Dame. Sur place, les enquêteurs retrouvaient l'arme du crime. Un sac d'effets personnels, un coran et deux téléphones, ainsi que deux couteaux non utilisés étaient également découverts. 

« J’aurais aimé qu’il soit tué et qu'on l'enterre »

Le lundi 7 décembre 2020, Brahim Aouissaoui a été mis en examen pour « assassinats » terroristes et écroué. Interrogé début avril par le juge, l'homme, qui assurait ne se souvenir de rien a de nouveau été entendu début juin et campe sur ses positions. Une expertise psychologique est attendue.  

« J’aurais aimé qu’il soit tué et qu’on l’enterre, avait réagi son père Mohamed qui vit en Tunisie avec une famille de onze enfants. Vaudrait mieux qu’ils le gardent là-bas, tout le temps, qu’il soit condamné à perpétuité ». Toujours selon son père, il arrivait à Brahim de rentrer saoul et de « rouler du haschich ». 

Onze personnes ont été placées en garde à vue dans cette enquête, mais elles ont été remises en liberté sans poursuite.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités