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Paris : la Ville sauve une boîte de nuit gay en rachetant l'immeuble au-dessus

L'immeuble est situé au 11-13 rue au Maire (Paris Centre). L'immeuble est situé au 11-13 rue au Maire (Paris Centre). [© Capture d'écran/ Google Maps]

Le Tango – une boîte de nuit gay au cœur du Marais – va pouvoir être sauvé, alors que la Mairie de Paris vient d'annoncer sa volonté d'acquérir pour 6,7 millions d'euros l'immeuble qui se trouve au-dessus de l'établissement. L'idée étant de convertir les 8 appartements de cet immeuble en logements sociaux.

«La spéculation immobilière, c'est du logement hors de prix et l'âme de nos quartiers qui disparaît», regrette Ian Brossat, l'adjoint à la mairie de Paris chargé du logement, qui explique ce mercredi 10 novembre que la Ville a «fait usage de son droit de préemption» afin d'acquérir l'immeuble situé au 11-13 rue au Maire, dans le 3e (Paris Centre).

Une acquisition d'un coût important de 6,7 millions d'euros rendue possible par la validation de ce projet de rachat par les élus de Paris Centre réunis en conseil d'arrondissement en début de semaine, et qui devra à nouveau être validée par l'ensemble des élus parisiens au prochain Conseil de Paris, qui s'ouvre le mardi 16 novembre.

Un «lieu festif LGBT» à préserver

«Le dossier a une valeur très symbolique, pas seulement parce que cette délibération nous permet de faire du logement social dans un quartier qui en manque cruellement, mais aussi par la présence du Tango», a fait savoir Ian Brossat. Cet établissement, qualifié par le maire de Paris Centre, Ariel Weil, de l'un des «plus anciens dancings de Paris», va en effet pouvoir être rénové.

Les travaux pour mettre aux normes le bâtiment – tant au niveau des menuiseries, de la façade ou de la couverture – vont donner à la mairie quelques mois pour «revoir le projet», a indiqué Jean-Luc Romero-Michel, adjoint à la mairie de Paris chargé des droits humains. L'idée étant selon l'élu «de garder un lieu festif LGBT» qui bénéficiera d'un «prix du loyer modéré».

Des logements sociaux à développer

D'une pierre deux coups pour la municipalité donc, qui va pouvoir augmenter le nombre de logements sociaux dans cet arrondissement très peu pourvu. En 2019, le 3e arrondissement de Paris ne comptait en effet que 8 % de logements sociaux, contre 21 % dans l'ensemble de la capitale. 

Si l'on ignore encore le nombre de logements qui seront réalisés dans cet immeuble de 343 m2 de surface habitable répartis sur 4 étages, on sait déjà qu'il sera loué par la Ville au bailleur social Elogie-Siemp, pour 65 ans et un loyer capitalisé de 3,1 millions d'euros.

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