Huit hommes originaires de Méru (Oise) ont été condamnées ce jeudi 9 décembre à des peines allant du sursis à dix mois de prison ferme pour le cortège de mariage qui avait dérapé fin septembre à Méry-sur-Oise (Val-d’Oise).
Le 25 septembre dernier, les gendarmes avaient été la cible d’insultes et de jets de chaises dans le centre-ville de Méry-sur-Oise. Ce jour-là, un groupe d’individus célébrant un mariage avait décidé de prendre des photos dans la commune francilienne avant que la situation ne dégénère avec les forces de l'ordre.
Si aucune interpellation n’avait eu lieu à l’époque des faits, les images des caméras de surveillance installées dans la ville avait permis d’identifier les auteurs.
«On avait 5 caméras au carrefour du centre-ville, ce qui a permis de fournir aux enquêteurs des images extrêmement détaillées et de très bonne qualité qui permettaient à la fois d’identifier sans ambiguïté les fauteurs de troubles ainsi que les plaques d’immatriculation des véhicules», a expliqué Pierre-Édouard Eon, maire (LR) de Méry-sur-Oise, dans un entretien accordé à CNEWS.
Âgés de 18 ans à une trentaine d’années, les huit prévenus, dont le frère et témoin du marié, ont été jugés en comparution immédiate jeudi par le tribunal de Pontoise pour violences en réunion, dégradations et outrages, selon Le Parisien.
Trois peines de prison ferme
Dans le détail, cinq d’entre eux ont écopé d’une peine qui a varié entre quatre et douze mois de prison avec sursis. Trois autres ont été condamnés à une sanction de quatre à dix mois de prison ferme. Deux jeunes ont vu le sursis d’une peine précédente révoquée à cause de cette épisode violent. En revanche, aucun des prévenus n’a été placé en mandat de dépôt comme le demandait la procureure, qui avait également requis un an de prison ferme pour chacun des suspects.
«C’est une grande satisfaction parce que je considérais que l’impunité dans la situation qu’on avait vécu était vraiment quelque chose d’impossible compte-tenu du comportement des énergumènes concernés (…) C’est de nature à dissuader d’éventuels reproductions de ces évènements sinistres», a commenté Pierre-Édouard Eon, conseiller départemental du Val-d’Oise délégué au numérique, pour CNEWS.
Les huit condamnés ont également reçu l’interdiction de se rendre dans la ville de l’incident pendant les deux prochaines années. Selon leur degré de responsabilité, ils devront indemniser les gendarmes blessés à hauteur de 2.900 euros et le groupement de gendarmes du Val-d’Oise, qui a chiffré à 3.812 euros le montant des réparations des véhicules pris pour cible.