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Une saisie record de 19 millions d'euros en cryptomonnaie

19 millions d'euros en cryptomonnaie dont 28 bitcoins valant environ 1,5 millions d'euros ont été saisis. [ Mika Baumeister / Unsplash]

Un homme de 23 ans vient d'être mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, soupçonné d'avoir blanchi d'énormes sommes d'argent via les cryptomonnaies. Les enquêteurs de la Police judiciaire pensent que les fonds sont issus de rançongiciels.

C'est une saisie record pour les cyberenquêteurs de la police judiciaire, co-saisis avec le service d'enquêtes judiciaires des finances. Suite à un renseignement, les limiers de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC) ont saisi dans des supports informatiques d'un individu de 23 ans pas moins de 19 millions d'euros en cryptomonnaie dont 28 bitcoins valant environ 1,5 millions d'euros.

En perquisition au domicile du principal suspect, dans la foulée de son interpellation à Sault (Vaucluse) le 7 décembre dernier, ils ont également trouvé un lingot d'or d'une valeur de 50.000 euros et une montre Rolex évaluée à 44.000 euros.

Le suspect inconnu des services de police 

Le suspect, sans profession et inconnu des services de police, a nié les faits reprochés pendant sa garde à vue. Il explique qu'il s'agit du résultat d'investissements porteurs. Mais les enquêteurs n'ont pas la même appréciation. Ils sont convaincus que ces sommes conséquentes sont le fruit de rançongiciels. Il a ainsi été mis en examen pour blanchiment de cryptoactifs en lien avec un rançongiciel.

«Cette affaire, explique une source proche du dossier à CNEWS, souligne l'hypervigilance nécessaire des particuliers mais aussi des entreprises qui sont de plus en plus visées par des malwares qui peuvent leur être envoyés».

Une méthode bien connue 

Ces logiciels malveillants sont dissimulés dans des pièces jointes ou des liens dans les emails notamment et, en cliquant dessus, cela permet au pirate de rentrer dans le système et ensuite de crypter les données.

Quand il a réussi, il peut alors faire chanter leur propriétaire en demandant le versement d'une rançon contre la remise des données. «Il faut surtout s'abstenir de verser la rançon et signaler les faits aux services de l'Etat», poursuit-on de même source. La Sous-direction de la lutte contre la cybercriminalité suit 680 dossiers de rançongiciels actuellement.

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