L’aventurier Jean-Jacques Savin, 75 ans, a disparu ce samedi 22 janvier alors qu’il tentait de traverser l’Atlantique à la rame.
Le septuagénaire avait pris le départ le 1er janvier à bord de l’Audacieux, un canot de huit mètres de longue, 1,70m de large, équipé de deux cabines et d’un poste de rame. Jean-Jacques Savin avait embarqué avec 300 kilos d’équipements, comprenant de la nourriture lyophilisée, un point de chauffage, un fusil-harpon pour pêcher, un désalinisateur électrique, un autre manuel, une Mandoline, du Champagne, du vin et du foie gras pour fêter son anniversaire, le 14 janvier.
Qui était Jean-Jacques Savin ?
Ancien militaire parachutiste, Jean-Jacques Savin est un habitué des folles aventures. En 2019, il avait ainsi déjà réalisé la traversée de l’Atlantique… dans un tonneau à la dérive. Cette fois, le Girondin espérait «narguer la vieillesse» en devenant le «doyen de l’Atlantique». Ancien pilote privé et conservateur du parc national en Afrique, il était décrit comme un «homme extraordinaire, atypique», «un baroudeur hors norme», par le maire de sa commune d’Arès, Xavier Daney.
Ce qu’il s’est passé
Peu après son départ, Jean-Jacques Savin avait été dérouté en raison de mauvais vents, rallongeant son périple de 900 kilomètres.
Mercredi 19 janvier, dans son journal de bord sur Facebook, le navigateur évoquait une «forte houle» ainsi que «la force du vent», qui le contraignaient à «utiliser son désalinisateur manuel». «Cela me coûte de l’énergie physique», avait-il écrit, tout en soulignant : «Rassurez-vous, je ne suis pas en danger !». Il se trouvait alors au large de Madère.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, Jean-Jacques Savin avait déclenché ses deux balises de détresse, indiquant qu’il se trouvait «en grande difficulté». Puis, samedi, son équipe annonçait ne plus avoir de contact avec lui depuis 00h34, la veille (vendredi).
La marine portugaise avait rapidement repéré l’embarcation, malheureusement retournée dans l’océan. Pour l’heure, les circonstances exactes de son décès n’ont pas été établies.
Son corps n’a pas été retrouvé
Alors que son équipe avait annoncé samedi que son corps avait été retrouvé à l’intérieur de la cabine, la marine portugaise a démenti dimanche soir. «Les recherches se sont terminées hier en fin de journée (samedi) sans qu’il ait été possible de retrouver la victime», a-t-elle ainsi expliqué.
Un navire de la marine marchande qui avait rejoint en premier la position d’où était partie le signal de détresse avait d’ailleurs indiqué que le navigateur «ne se trouvait plus» dans l’embarcation lorsqu’il s’en est approché.
«Il y a eu des confusions que nous cherchons actuellement à éclaircir. Nous n’en savons pas plus. Nous sommes en attente d’informations des autorités portugaises», a réagi l’équipe du septuagénaire.