En direct
A suivre

L'édito de Paul Sugy : «L’Europe, relais de la propagande islamiste ?»

Dans son édito de ce jeudi 10 février, Paul Sugy, journaliste au Figaro, se penche sur l'ouverture de la conférence pour l'avenir de l'Europe dont une affiche, montrant une femme voilée, fait polémique.

Cette affiche pour la conférence pour l'avenir de l'Europe, qui se tient du 11 au 13 février et est organisée conjointement par les 3 institutions de l'UE, fait partie d'un ensemble de 17 visuels, créés par l'UE pour illustrer et promouvoir l'événement. J'avoue déjà ressentir un premier malaise face à ce genre de campagnes : 17 affiches en tout, avec donc à la fois des vieux, des jeunes, des hommes, des femmes...

La représentation politique se soumet chaque jour un peu plus à une injonction de ressemblance. Suivant cette logique, faudra-t-il un jour 450 millions d'affiches pour que chacun puisse être sûr de s'identifier parfaitement à cette campagne de com' ?

Étonnamment, c'est la seule personne affublée d'un signe religieux visible. Nulle part il n'y a de kippa ou de médaille de baptême.

Quel est le message ? S'il fallait mettre en avant une religion parmi d'autres, pourquoi l'islam, très minoritaire dans l'UE ?

L'Europe est une civilisation avant d'être une organisation politique supranationale, et cette civilisation plonge ses racines dans la foi chrétienne. Ou alors, si le message est de dire que le voile est un accessoire de «mode» comme un autre, alors que ce soit bien clair : les auteurs de la campagne se font les complices d'un discours de propagande islamiste, face auquel on aimerait davantage de combativité de la part de l'UE.

Enfin «l’avenir», dans de nombreux pays islamiques, advient petit à petit grâce au combat de milliers de femmes courageuses qui risquent leur sécurité en s’affranchissant de ce voile. Celui-là même que l’UE met en exergue au moment où elle veut penser l’avenir. Quel symbole.

Sous couvert de lutter contre les discriminations contre les musulmans, des associations profitent de l'opacité et de la complaisance des institutions européennes pour toucher des subventions ou influencer les politiques communautaires.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités