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JO 2024 : pourquoi certains départements refusent-ils le passage de la flamme olympique ?

En juillet 2021, le président Emmanuel Macron a reçu la flamme olympique des mains du président du CIO Thomas Bach. En juillet 2021, le président Emmanuel Macron a reçu la flamme olympique des mains du président du CIO Thomas Bach. [© CHARLY TRIBALLEAU / AFP]

Alors que les Jeux Olympiques de Paris 2024 sont encore loin, une dizaine de départements français ont d'ores et déjà refusé le passage de la flamme olympique. En cause ? Le prix jugé «disproportionné» qui leur est demandé.

C'est un «non» catégorique. Les départements des Côtes-d'Armor, de la Creuse, de la Haute-Loire, de la Haute-Vienne, de l'Indre-et-Loire, de la Loire-Atlantique, du Lot-et-Garonne, de la Meurthe-et-Moselle, de l'Orne et des Vosges ont en effet décliné l'offre d'accueillir la flamme olympique sur leur territoire, selon une information de France Bleu, qui explique que leur refus est lié au montant exigé par les organisateurs des JO de Paris 2024.

Un passage à 150.000 euros

Car le passage symbolique de cette flamme aurait coûté 150.000 euros à chacune de ces collectivités, soit 180.000 euros à débourser avec les taxes. Une somme qui a refroidi jusqu'aux plus motivées d'entre elles. Le département de la Creuse par exemple s'était montré partant dans un premier temps, lorsque la somme demandée avoisinait les 80.000 euros, mais a fait marche arrière maintenant que celle-ci a quasiment doublé.

«C'était juste un passage, avec un relais de la flamme [...] c'est seulement quelques heures, pour nous ce n'est pas possible», a ainsi expliqué la vice-présidente du conseil départemental de la Creuse chargée des sports, Marie-Christine Bunlon, à France Bleu. Elle aurait même essayé de négocier : «j'ai demandé à ce que la somme soit au prorata du nombre d'habitants, on m'a répondu que c'était impossible, et que la somme est la même pour tous».

Un avis partagé par Stéphane Ostrowski, conseiller PS de la Haute-Vienne, qui explique à CNEWS que «les 180.000 euros vont forcément déborder» avec «d'autres sommes à dépenser», alors que l'événement nécessitera, selon lui, d'«organiser à la marge» un certain nombre «d'autres manifestations».D’autant que les retombées économiques sont difficiles à mesurer pour le département, dont les priorités restent le financement des clubs et associations sportives locales.

700 villes à traverser

Interrogé à ce sujet, le porte-parole et directeur de cabinet du comité d'organisation Paris 2024 Michael Aloïsio a de son côté répondu que ce prix était tout à fait juste, rapporté à ce que demande l'organisation d'un tel événement, et ne correspondait même pas à la totalité du coût d'accueil.

«Cette somme paie une partie de ce que coûte chaque journée du passage de la flamme olympique : c'est de la logistique, de la signalétique, des relayeurs, des animations...», a-t-il justifié. Le reste étant pris en charge par des partenaires privés.

Et l'objectif du comité d'organisation est ambitieux, puisqu'il entend traverser pas moins de 700 villes françaises, et faire étape dans 70 de celles-ci. Car le but de ce relais est que la flamme soit en mesure de traverser «le maximum de territoires».

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