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Exploitation sexuelle et cyberpédocriminalité : une journée mondiale et une campagne choc pour alerter

Cette campagne, réalisée en partenariat avec l’agence de communication MullenLowe France, sera visible via le hashtag #Le Partage. [Youtube MullenLowe France]

A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l'exploitation sexuelle, qui a lieu aujourd'hui vendredi 4 mars, CAMELEON, association de solidarité internationale qui vient en aide aux enfants abusés et défavorisés, veut alerter le grand public sur ce fléau. Elle lancera, en parallèle et dès lundi, un spot publicitaire pour sensibiliser les parents aux risques de détournement d’images de leurs enfants publiées sur Internet.

Cette campagne, réalisée en partenariat avec l’agence de communication MullenLowe France, sera visible notamment sur les réseaux sociaux via le hashtag #Le Partage.

Mais c'est bien dès ce vendredi que CAMELEON, association engagée dans cette lutte depuis plus de vingt-cinq ans, veut sonner l'heure de la mobilisation.

«On a voulu sensibiliser le grand public et notamment les parents sur l’exploitation sexuelle des mineurs via des images d’enfants publiées sur internet. Cette journée vise donc à mobiliser à la fois le gouvernement, les institutions mais aussi le grand public (…) Il y a un tiers des parents en France qui postent des images de leurs enfants», a expliqué Socheata Sim, responsable de la mission sociale France pour CAMELEON dans un entretien accordé à CNEWS.

La pédocriminalité s’est développée de façon ultra-rapide à travers le monde en raison de la place grandissante d'Internet dans notre société ces dernières années. «Ce qu’on a pu observer, notamment depuis 2020 avec le confinement, c’est que d’un côté, on a des pédocriminels de plus en plus présents sur Internet alors que, de l'autre, on a des enfants de plus en plus connectés, exposés de plus en plus jeunes aux réseaux sociaux et au Web. Globalement, toutes nos pratiques numériques et nos consommations d’écran ont augmenté», analyse Socheata Sim.

C'est pourquoi, pour lutter efficacement contre ce fléau, le site internet de l’association CAMELEON a mis en lumière des bonnes pratiques. Concrètement, des conseils et des explications y sont donnés pour déréférencer des images en ligne, pour paramétrer proprement ses comptes internet ou encore pour éviter le système de géolocalisation. «Je rappelle qu'il existe aussi le 30 18, qui est le numéro national en cas de violence numérique et la plate-forme Pharos qui permet de signaler des pages web avec des contenus à caractère pédopornographique», souligne encore Socheata Sim.

Autant d'initiatives pour connaître les risques

Selon les données fournies par l’association Pointdecontact, autre plate-forme de signalement et acteur du secteur, en 2019, la France se positionnait au troisième rang mondial concernant l’hébergement de contenu pédocriminel. Pour enrayer cette dynamique, l’association CAMELEON a donc décider de miser sur un spot publicitaire choc à voir dès lundi. Il se conjuguera à la mise en place d’une campagne d’affichage dans les rues et les transports de l’Hexagone dès cet été.

La vidéo destinée à la télévision a mis en scène une fillette sagement assise sur un canapé, pendant que la voix-off explique que ses parents ont partagé des photos d’elle sur les réseaux sociaux, prenant le risque «de les partager avec 750.000 prédateurs sexuels dans le monde».

Enfin, la campagne d’affichage publique a opté pour un cliché montrant la chambre d’un cyberpédocriminel, avec une pièce tapissée de photos d’enfants. De quoi prendre connaissance des risques.

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