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Présidentielle 2022 : voici pourquoi les ministres vont se faire plus discrets à partir d'aujourd'hui

La participation à la campagne des membres du gouvernement est surveillée. [Ludovic MARIN / AFP]

Depuis ce vendredi matin, à 0h01, les membres du gouvernement doivent observer une période «de réserve». Ils ne doivent pas, dans le cadre de leur fonction, s’immiscer dans la campagne présidentielle.

La situation étant particulièrement complexe, les conseillers communication de l’exécutif ont été convoqués à Matignon hier soir, tandis que le secrétariat général du gouvernement a décidé de rappeler les règles dans une circulaire.

Celle-ci a notamment dicté que «les membres du gouvernement doivent s’abstenir de se déplacer dans l’exercice de leurs fonctions», à partir d’aujourd’hui, rapporte l'AFP. Le but est d’éviter de se voir accuser d’utiliser les moyens de l’Etat pour faire campagne en faveur d’Emmanuel Macron (ou d’un autre candidat, même si cela paraît peut envisageable). Même une simple prise de position, un soutien affiché, est à proscrire.

Une différence entre représentation officielle et engagement personnel

La difficulté réside cependant dans le fait que ces règles ne valent que lorsque la personne agit de façon «officielle». Car les ministres sont aussi considérés comme des «personnalités politiques», libres de s’engager pour un candidat. Ainsi, ils peuvent parfaitement participer à un meeting, mais en leur nom propre, sans y mêler leur rôle au gouvernement. «Ces déplacements doivent être programmés de telle sorte qu'il ne puisse y avoir de confusion avec leurs activités gouvernementales», prévient le secrétariat général du gouvernement.

Le risque est évidemment de se voir accuser d’utiliser des moyens publics pour faire campagne. Notamment en matière de transports. Des exceptions peuvent avoir lieu pour l’utilisation des véhicules des ministères, «pour des raisons de sécurité» notamment, à condition de rembourser les coûts engendrés. Les frais causés par ces déplacements pourront être intégrés dans les comptes de campagne d'Emmanuel Macron, après examen par la commission.

Des dérogations

Le Secrétariat général du gouvernement a aussi mis en garde sur le cas des collaborateurs et leur participation à la campagne électorale, évoquant les risques de «polémiques sur ce cumul». Leur participation «ne peut être admise qu'en dehors des heures de service ou sur les congés annuels. Il paraît à cet égard difficile de dépasser la durée de dix jours ouvrables». Les frais devront aussi être intégrés dans les comptes.

Des dérogations en cas d’événement exceptionnel (terrorisme…) sont néanmoins prévues.

Enfin, concernant Emmanuel Macron directement, le président sortant, comme ses concurrents à l’Elysée, n'est tenu à la réserve que le samedi précédent le scrutin des deux tours (les dimanches 10 et 24 avril).

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