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Prix de l'électricité : il n'y aura «aucun rattrapage» en 2023, promet Bruno Le Maire

Le gouvernement s'était engagé à limiter cette année la hausse des factures d'électricité à 4 %, une mesure qui va coûter plus cher que prévu. [DAMIEN MEYER / AFP]

Alors que l'électricité est au centre des préoccupations de nombreux Français, son prix menacant d'exploser sur fond d'inflation galopante, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a promis, ce lundi 30 mai, qu’il n’y aura pas de rattrapage sur les factures l’an prochain après le plafonnement des prix décidé pour l’année 2022.

Le bouclier va encore servir, promet le gouvernement. Le «bouclier tarifaire» sur l'électricité ne se traduira pas par un «rattrapage» sur les factures l'an prochain malgré un besoin de financement supplémentaire d'environ 2 milliards d'euros pour mettre en œuvre cette mesure, a indiqué ce lundi 30 mai le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

Le gouvernement s'était engagé à limiter cette année la hausse des factures d'électricité à 4 %, une mesure qui va coûter plus cher que prévu. «Il va y avoir un besoin de financement supplémentaire en 2023», car «les prix de l'électricité ont plutôt évolué à la hausse», a reconnu Bruno Le Maire.

Ce besoin de financement, «de l'ordre de 2 milliards d'euros», «sera financé par le projet de loi de finances que nous examinerons à la rentrée prochaine, en octobre prochain, pour 2023», a-t-il poursuivi devant des journalistes.

«Je veux être très clair avec nos compatriotes»

«Je veux être très clair avec nos compatriotes, il n'y aura aucun rattrapage sur leur facture d'électricité. Les consommateurs français ne verront aucun rattrapage lié à ce besoin de financement sur leur facture en 2023», a-t-il insisté.

La CLCV avait auparavant alerté sur le fait que le bouclier tarifaire pour cette année pourrait n'être qu'un «mirage», avec un probable rattrapage tarifaire de +8 % l'an prochain sur l'électricité.

«Un tel rattrapage risque fort d'induire une hausse stratosphérique du prix de l'électricité début 2023», s'est inquiétée dans un communiqué l'association de défense des consommateur, qui fondait ses craintes sur une délibération récente de la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

Marine Le Pen vent debout

Dans un contexte de forte inflation et à l'approche des élections législatives, cette perspective a aussi pris une tournure politique. «Une hausse de 8 % de l’électricité est bien prévue par le gouvernement. J’avais prévenu les Français qu’Emmanuel Macron leur mentait et augmenterait leur facture après les élections», a réagi Marine Le Pen sur Twitter.

«Ce sera pareil pour le gaz et le carburant. Seuls les députés RN vous protègeront de ce racket», a-t-elle écrit. «En 2023, nous voulons continuer à protéger les Français contre l'augmentation des prix de l'électricité et du gaz», a de son côté assuré Bruno Le Maire, estimant qu'il est toutefois trop tôt pour donner des détails à ce sujet. «Je vous donne rendez-vous à la rentrée 2022 lorsque nous examinerons le projet de loi de finances», a-t-il dit.

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