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La motion de censure contre le gouvernement a été déposée par la Nupes

Les quatre groupes de la Nupes, eux, voteront la motion de censure déposée par LFI. [JOEL SAGET / AFP]

Alors que la Première ministre Elisabeth Borne ne sollicitera pas la confiance des parlementaires, ce mercredi à l’issue de sa déclaration de politique générale, La France insoumise, supportée par les autres groupes de la Nupes, a déposé juste avant son discours une motion de censure contre le gouvernement.

Chose promise, chose due. Après avoir martelé son intention de déposer une motion de censure contre le gouvernement, La France insoumise, accompagnée dans sa manœuvre par les écologistes, les socialistes et les communistes qui forment la Nupes, l'a officiellement fait, ce mercredi peu avant 15h.

«Madame Borne, on ne maltraite pas la démocratie impunément. Nous vous ferons donc venir de force devant le Parlement» avait notamment lancé sur Twitter Mathilde Panot.

Pour rappel, pour que le vote de confiance induit par la motion de censure puisse se tenir, il faut les signatures d’au moins 58 députés. L’intergroupe Nupes compte 131 membres, un nombre suffisant pour y parvenir. Ensuite, pour obtenir la démission du gouvernement, il faut que la majorité absolue des députés, soit 289 élus, votent en faveur de cette motion de censure.

LR et le RN opposés à cette motion

C’est là que les choses vont se corser pour la Nupes. Le parti de Marine Le Pen, qui compte 89 députés, a clairement refusé de prendre part au vote.

«Nous on n’est pas là pour tout bloquer tout casser, on est là pour proposer des solutions», a affirmé Sébastien Chenu porte-parole du Rassemblement national. Une position vivement critiquée dans le camp des Insoumis qui ont évoqué une alliance tacite entre le parti d’extrême droite et la macronie.

Du côté des Républicains, ce vote de défiance n’est pas non plus envisagé.

«Une motion de censure avant d'avoir commencé, ça me parait totalement puéril et inutile», a déclaré ce mardi le patron des LR à l'Assemblée Olivier Marleix. «On ne sera pas dans la course au bruit», a-t-il ajouté avant de reconnaitre attendre un «changement de méthode» et «un peu plus d’écoute des oppositions» de la part d’Elisabeth Borne.

L’adoption de la motion de censure destinée à renverser le gouvernement s’annonçait déjà compliquée. Sans le RN ni LR, elle a encore moins de chance d’aboutir.

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