Dans sa déclaration de politique générale prononcée ce mercredi devant les députés, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé que l'Etat avait l'intention de renationaliser à 100 % le groupe EDF.
Le sujet était évoqué depuis plusieurs mois et Elisabeth Borne n'a pas manqué de le confirmer au sein de l'Assemblée nationale, ce mercredi 6 juillet : l'Etat français a pour objectif de renationnaliser à 100 % le groupe EDF.
Lors de sa déclaration de politique générale, la Première ministre a déclaré que «cette évolution permettra à EDF de renforcer sa capacité à mener dans les meilleurs délais des projets ambitieux et indispensables pour notre avenir énergétique».
EN DIRECT | Déclaration de politique générale de la Première ministre @Elisabeth_Borne à l'Assemblée nationale.
https://t.co/EVMYrsHhcN— Gouvernement (@gouvernementFR) July 6, 2022
A l'heure actuelle, l'Etat français détient près de 84 % de l'électricien, sachant qu'1 % appartient aux salariés eux-mêmes et les 15 % restants à des actionnaires institutionnels et individuels.
Déjà fortement endetté, le groupe EDF est confronté à de lourdes charges financières. Cela, à un moment où le gouvernement lui a soumis le défi de lancer un nouveau programme de réacteurs nucléaires.
Reprenant la position adoptée dès cet hiver par Emmanuel Macron, Elisabeth Borne a affirmé devant l'Assemblée que «la transition énergétique passe par le nucléaire».
Il n'en fallait pas plus pour que l'action EDF bondisse à la Bourse de Paris. Immédiatement après l'annonce de la Première ministre, le titre a pris 5,56 % à 8,28 euros vers 15h45, dans un marché en hausse de 1,86 %. Juste avant la déclaration de politique générale d'Elisabeth Borne, le cours était pourtant en net recul, de 5 %.