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Expulsion des délinquants étrangers : Gérald Darmanin dit assumer une «forme de double peine»

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a affirmé ce mardi «assumer une forme de double peine» pour les délinquants étrangers. Une fois leur condamnation effectuée, ils devront être expulsés.

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, s’est montré particulièrement offensif ce mardi concernant le problème des délinquants étrangers. Il a affirmé que le gouvernement avait «décidé de se concentrer sur les étrangers qui commettent des actes délictuels», en pointant que 70.000 titres de séjour avait été retiré.

«J'assume une forme de double peine», a-t-il appuyé, avec l’expulsion des individus une fois leur condamnation effectuée. «Quand on est étranger et qu'on arrive sur le sol national, on respecte les lois de la République ou alors on s'en va», a-t-il également dit, sur BFMTV.

La promesse d'une loi pour lever les obstacles aux expulsions

Un peu plus tôt dans la journée, le ministre de l'Intérieur a annoncé qu’une loi va bientôt être présentée, début septembre, dans le but de supprimer les obstacles législatifs qui empêchent les expulsions délinquants étrangers hors de France.

Le locataire de Beauvau a par exemple pointé, lors d’une interview à RTL, le fait qu’ils aient «contracté un mariage» ou soient arrivés sur le territoire «avant un certain âge».

Le but est de coller à l’engagement d’Emmanuel Macron, qui avait affirmé que 100 % des Ordonnances de quitter le territoire français (OQTF) seront appliquées sous sa présidence.

Moins de 10 % des OQTF appliquées en 2020

Gérald Darmanin a ainsi tenu à faire remarquer que des progrès avaient lieu «depuis deux ans», date de son arrivée à l'Intérieur. Il a néanmoins reconnu que des améliorations sont encore à apporter, d’où le but de la future loi.

L’application des OQTF est un vrai problème pour les autorités, qui se heurtent à de nombreux recours possibles pour les délinquants et au refus des pays d’origine de récupérer leurs citoyens. En 2020, moins de 10 % des OQTF avaient ainsi été appliquées.

«On a augmenté de 50 % vers certains pays du Maghreb et d'Afrique», a annoncé le ministre. Il a en revanche souligné qu'en matière d'éloignement d'étrangers délinquants, la France n'expulsait pas vers des pays où sévit la guerre, comme la Syrie ou l'Afghanistan.

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