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Affaire Julien Bayou : le parti EELV renouvelle sa confiance dans sa cellule interne chargée de l'enquête

Sandrine Rousseau avait dévoilé, le 19 septembre dernier dans une émission sur France 5, les accusations contre Julien Bayou. Image d'illustration [Sameer Al-DOUMY / AFP]

Ce samedi 1er octobre au matin, alors que le journal Libération a sorti une enquête révélant que Julien Bayou vivait depuis trois ans sous la «surveillance» d’un collectif féministe, EELV a décidé de réunir urgence son bureau exécutif et la cellule interne chargée d'enquêter sur les violences faites aux femmes. Le parti a annoncé renouveler sa confiance en cette dernière.

Une affaire qui secoue le parti écologiste. Les responsables de EELV se sont réunis en urgence ce samedi matin après les accusations contre leur ex-secrétaire national Julien Bayou accusé de violences psychologiques contre son ex-compagne.

Cette réunion est intervenue alors que le journal Libération a publié une enquête affirmant que l'ancien secrétaire national d'EELV était sous la surveillance de militantes féministes du parti pendant plusieurs mois.

A l'issue de cette réunion, le bureau exécutif a dit «renouvelé sa confiance dans la cellule interne» qui enquête dans cette affaire et dont le travail a été critiqué par l'avocate de Julien Bayou, et par plusieurs responsables politique extérieurs, dénonçant une «justice privée».

Selon le nouveau secrétaire national adjoint Jérémie Crépel, a fait part de «la fierté de la cellule de recueillir la parole des victimes et de traiter avec sérieux les violences sexistes et sexuelles alors que d’autres choisissent de les ignorer». Tout en n'excluant pas «la possible nécessité d'externaliser toutes ou une partie des enquêtes», il a salué «l'abnégation des membres de cette cellule, instance disciplinaire du mouvement chargée de proposer des sanctions internes». Un audit externe est également prévu.

«Les informations parues dans Libé confirment la nécessité de réfléchir à la meilleure façon de traiter ce cas particulier», a expliqué une source proche de la direction à l'AFP. «C'est normal que les informations dans cet article soient prises en compte et traitées politiquement», a ajouté un autre responsable EELV.

Julien Bayou n'aurait pas dû être «sanctionné» pour Yannick Jadot

De son côté, l'ancien candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot a estimé vendredi 30 septembre que Julien Bayou n'aurait pas dû être «sanctionné» par son parti en l'absence de conclusions de la cellule interne contre les violences sexistes et sexuelles ou de dépôt de plainte.

Dans un tweet, l'ex-candidate écologiste à la présidentielle, Eva Joly, a aussi réagi vendredi à l'article : «On m'a beaucoup reproché d'être trop radicale mais la fin ne justifie pas les moyens. Ces agissements hors de tout cadre desservent la cause qu'ils sont censés faire avancer et sont dangereux pour celles-là mêmes qu'on prétend protéger».

L'affaire a été révélé au grand public après les déclarations de Sandrine Rousseau qui a dévoilé le 19 septembre dernier dans une émission sur France 5, les accusations contre Julien Bayou. Elle y parlait notamment des «comportements de nature à briser la santé morale des femmes».

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