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Intrusion au siège de SOS Méditerranée : des militants de Génération identitaire condamnés à de la prison ferme

Les membres du groupe aujourd'hui dissous étaient entrés au siège marseillais de SOS Méditerranée pour y déployer une banderole et allumer des fumigènes. [Giovanni ISOLINO / AFP]

Le tribunal correctionnel de Marseille a lourdement condamné, ce jeudi 20 octobre, 23 membres du groupe d'extrême droite Génération identitaire, jugés pour une «violente» opération commando au siège marseillais de SOS Méditerranée, une ONG de secours aux migrants, en 2018.

Jusqu'à un an de prison ferme. Une vingtaine de membres de Génération identitaire, groupuscule d'extrême droite, ont été condamnés ce jeudi 20 octobre par le tribunal correctionnel de Marseille, à la suite de la violente intrusion en 2018 d'un «commando» de militants au siège marseillais de SOS Méditerranée, association d'aide aux migrants.

A la fin de ces sept jours d'audience, les 23 membres de cette opération ont été déclarés coupables de «violences en réunion et complicité de violence en réunion».

Romain Espino notamment, 29 ans, déjà trois fois condamné, est considéré comme ayant eu un rôle «prépondérant» dans l'affaire et écopera d'un an de prison ferme, cinq ans d'inéligibilité et une interdiction de séjour à Marseille de trois ans. Un second militant, Franck Dunas, est condamné à de la prison ferme pour six mois. 

Les 21 autres prévenus feront de la prison avec sursis, de cinq mois à un an, et treize se sont également vu interdire tout séjour à Marseille, une peine requise par le procureur «dans le souci de sécuriser les victimes».

Des bénévoles traumatisés

Pour le tribunal, l'arrivée de ce «commando», «par la force, en criant et en filmant les faits», dans le petit appartement qui servait de bureaux à l'ONG, ne pouvait être justifiée par l'exercice de la liberté d'expression.

Les sept employés de l'association présents, dont certains se sont cachés dans un bureau, tandis que d'autres étaient expulsés manu militari des locaux, selon leur récit, se sont déclarés traumatisés par cette opération, évoquant «un avant et un après» et la nécessité de soins psychologiques. 

L'ensemble des prévenus devra verser solidairement aux salariés des sommes de 2.000 à 6.000 euros au titre du préjudice moral, et à SOS Méditerranée plus de 40.000 euros, notamment pour «atteinte à l'image et à la réputation».

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