Le groupe pétrolier TotalEnergies a annoncé ce jeudi 27 octobre un bénéfice de près de 6,6 milliards d'euros au troisième trimestre, en hausse de 43% par rapport au même trimestre 2021 en raison de l’envolée des prix du gaz liée à la guerre en Ukraine.
En neuf mois, la compagnie française a engrangé plus de bénéfices qu’en 2021. Ce jeudi, le groupe TotalEnergies a annoncé un bénéfice avoisinant les 6,6 milliards d'euros au troisième trimestre, en hausse de 43% par rapport au même trimestre en 2021 avec l’envolée des prix du gaz causée par la guerre en Ukraine. Sur les neuf premiers mois de 2022, l’entreprise a engrangé 17,24 milliards d’euros de profits contre près de 16 milliards d’euros sur l’ensemble de l’année 2021.
Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire s’est félicité de cette nouvelle favorable à l’économie française. «Nous devrions tous être fiers d'avoir une grande entreprise énergétique qui soit française comme Total», a expliqué ce dernier sur BFM Business. Il a également assuré que ces gains permettent au groupe de «payer une remise sur les carburants» aux automobilistes français et «d'augmenter les salaires de Total».
En effet, TotalEnergies a annoncé le paiement d’un 13e mois pour l’ensemble des salariés de son groupe sur la planète. Après une longue grève dans plusieurs de ses raffineries, la compagnie a aussi signé un accord avec deux syndicats majoritaires visant à augmenter les salaires de ses employés en France. Actuellement, seuls deux sites demeuraient en grève ce jeudi à l’appel du syndicat CGT.
Le gaz naturel liquéfié dope les profits du groupe
TotalEnergies a su tirer son épingle du jeu en misant depuis quelques années sur le gaz naturel liquéfié (GNL). Ce dernier a vu son cours augmenter de 50% lors du second trimestre 2022 avec l’arrêt des exportations du gaz russe et la forte demande énergétique en Europe.
«Dans un contexte marqué par un prix du Brent à 100 dollars le baril en moyenne et des prix du gaz exacerbés par l'agression militaire de l'Ukraine par la Russie, TotalEnergies a su tirer parti de son modèle intégré, notamment dans le gaz naturel liquéfié (GNL), pour générer des résultats en ligne avec les trimestres précédents», a analysé le PDG du groupe Patrick Pouyanné dans un communiqué.
La rentabilité du groupe devrait se poursuivre dans les prochains mois avec la décision des pays de l’OPEP+ de baisser les quotas de production de 2 millions de barils par jour, avec des prix du gaz qui devraient rester élevés. En dehors du chiffre annoncé prenant en compte la guerre en Ukraine, le résultat net ajusté du groupe atteint 9,9 milliards de dollars sur le trimestre.
Pour le troisième trimestre 2022, le secteur du gaz et des renouvelables a réalisé un résultat opérationnel net ajusté «record» de 3,58 milliards d’euros, soit une hausse de près de 1,1 milliard d’euros par rapport au trimestre précédent.