En direct
A suivre

Tout savoir sur l'exercice militaire «HEMEX-ORION» prévu dans l'Hexagone en 2023

Sur le plan matériel, les nouveaux blindés Griffon de l'armée de Terre seront déployés pour cette opération. [THOMAS SAMSON / AFP]

Le général Yves Metayer a annoncé ce mardi lors d’une conférence de presse le déploiement d’un dispositif militaire de grande ampleur dans l’Hexagone au premier semestre 2023. L’exercice dénommé «HEMEX-ORION» va impliquer toutes les composantes de l’armée française avec plus de 10.000 soldats mobilisés.

L’objectif est de réaliser un test de combats grandeur nature dans un conflit de haute intensité. Ce mardi, le général Yves Metayer a annoncé lors d’une conférence de presse le déploiement d’un dispositif militaire de grande envergure dans l’Hexagone au premier semestre 2023. Cet exercice, baptisé «HEMEX-ORION», mettra à contribution plus de 10.000 soldats français issus de l’ensemble des composantes de l’armée tricolore.

Un exercice militaire prévu depuis 2020

La guerre en Ukraine a rappelé à Emmanuel Macron la nécessité de posséder une armée puissante et dissuasive. «Après la chute du mur de Berlin, on a laissé s'étioler les mécanismes qui existaient pendant la Guerre froide dans l'hypothèse d'une mobilisation», a regretté le général Metayer ce mardi.

Pointé du doigt par le commandant de la division emploi des forces à l'état-major des armées, le conflit entre la Russie et l’Ukraine a accéléré le déploiement de l’opération. «Le contexte géostratégique justifie cet exercice», a confirmé ce dernier, confiant tout de même que l’idée «HEMEX-ORION» a germé en 2020.

Si la pacification a gagné du terrain en Europe avec la fin de la Guerre froide, la militarisation de la France est redevenue un enjeu ces dernières années. «En 2017, la Revue stratégique décrivait l'arrivée de la perspective d'un conflit majeur et la nécessité de s'y préparer. Il faut adapter notre préparation opérationnelle et notre doctrine d'emploi», a conclu le général.

En quoi consiste l’exercice «HEMEX-ORION» ?

L’exercice «HEMEX-ORION», pour exercice d’hypothèse d’engagement majeur (HEMEX) et opération d’envergure pour des armées résilientes, interopérables, orientées vers la haute intensité et novatrices (ORION), sera en trois phases.

La première, entre fin février et début mai, engagera 7.000 militaires sur des séquences mêlant des opérations navales en Méditerranée, une opération amphibie et une phase aéroportée dans le sud de la France. Dans les faits, ce sera une simulation d’intervention dans un pays déstabilisé par des milices, frontalier d'un État puissant orchestrant ces troubles et doté de l'arme nucléaire.

La seconde partie sera une phase civilo-militaire sera organisée sous l'égide du Secrétariat général de la défense et la sécurité nationale (SGDSN). Elle sera centrée autour des différents moyens de soutien civil aux armées en cas d'engagement majeur dans des domaines comme la santé, le transport ou la lutte informationnelle.

La dernière phase aura lieu de mi-avril à début mai avec une simulation d’affrontement aéroterrestre de haute intensité face à cet État voisin, avec le déploiement de 10 à 12.000 militaires dans le nord-est de la France.

Quels seront les moyens employés ?

Pour cette opération, toutes les composantes des armées (terre, mer, air, spatial) seront engagées dans l'ensemble des champs matériels et immatériels, incluant le numérique, les réseaux Internet et l’ensemble des réseaux informationnels.

Sur le plan matériel, les nouveaux blindés Griffon de l'armée de Terre, les chars Leclerc, les systèmes de défense sol-air, les avions de combat, deux porte-hélicoptères amphibies et le porte-avion Charles de Gaulle seront déployés.

A noter pour conclure que l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, l’Espagne et la Belgique seront associés à cet exercice. Les Etats-Unis y prendront également part en jouant une division de manière numérisée.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités