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Le gynécologue Emile Daraï mis en examen pour «violences volontaires» sur 32 femmes

Le gynécologue de l’hôpital Tenon à Paris, avait été mis en retrait de ses responsabilités définitivement par l’AP-HP et Sorbonne Université le 9 décembre 2021. [Fred DUFOUR / AFP]

Le célèbre gynécologue parisien Emile Daraï a été mis en examen mercredi 24 novembre pour «violences volontaires par personne chargée d'une mission de service public» à l'égard de 32 plaignantes.

Les accusations sont graves. Emile Daraï, le gynécologue parisien a été mis en examen ce mercredi 24 novembre pour «violences volontaires par personne chargée d’une mission de service public» à l’égard de 32 femmes, notamment pour «viols».

Ce spécialiste de l'endométriose a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec les victimes et interdiction de tenir des consultations privées de gynécologie.

Une enquête interne peu concluante

Une enquête pour «viol par personne ayant autorité sur mineur de plus de 15 ans» avait été ouverte le 28 septembre 2021 par le parquet de Paris, à la suite d’une première plainte. Une seconde avait été déposée deux jours plus tard, modifiant l’accusation par un «viol en réunion» et les investigations avaient été reprises par le 2e district de police judiciaire. 

Le gynécologue de l’hôpital Tenon à Paris, avait été mis en retrait de ses responsabilités définitivement par l’AP-HP et Sorbonne Université le 9 décembre 2021, pour que l’enquête interne puisse se dérouler dans de bonnes conditions. Il continuait toutefois de consulter.

Cependant, les deux institutions avaient conclu que «la commission (d'enquête) ne retient aucune connotation sexuelle alors que certains manquements ont été relevés dans le recueil du consentement à certains gestes». Elles avaient ainsi admis que «l'obligation d'information de ces patientes, le soulagement de leur douleur, le respect de leurs volontés n'(avaient) pas été respectées».

L’Ordre des médecins avait publié un rapport en décembre 2019, dénonçant «un manque chronique de rigueur dans le traitement des plaintes», notamment en matière de viols ou d'agressions sexuelles. «L'analyse d'une cinquantaine de décisions rendues entre 2016 et 2017 révèle l'existence d'irrégularités de procédure (...) ou un manque de diligence dans le traitement des dossiers», avaient soulevé les Sages.

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