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Attaque contre des Kurdes à Paris : le suspect mis en examen et écroué

L’homme âgé de 69 ans a reconnu lors de sa garde à vue ressentir une «haine des étrangers devenue pathologique». [Thomas SAMSON / AFP]

L'homme âgé de 69 ans soupçonné d'avoir tué trois Kurdes, vendredi, à Paris a été mis en examen et placé en détention provisoire, a indiqué une source judiciaire.

L'enquête avance. Ce lundi, le principal suspect de l'attaque meurtrière, qui a eu lieu vendredi à l'encontre de Kurdes à Paris, a été mis en examen des chefs d’assassinat en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion, de tentative d’assassinat en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion, acquisition et détention non autorisées d’arme de catégorie B et port d’arme de catégorie B prohibé, et, conformément aux réquisitions du parquet, placé en détention provisoire, selon une source judiciaire. 

Ce dernier, qui avait reconnu devant les enquêteurs ressentir une «haine des étrangers pathologique», avait été replacé en garde à vue (dimanche) à 16h25, a précisé le parquet. Le régime de la garde à vue avait été levée samedi en fin de journée pour des raisons de santé.

Il s'était décrit comme «dépressif» et «suicidaire». «Mais avant de me suicider, j'ai toujours eu envie d'assassiner des migrants, des étrangers, depuis ce cambriolage», a-t-il déclaré en garde à vue.

Pour ce faire, il s'est dans un premier temps rendu, tôt le matin vendredi, à Saint-Denis, commune populaire au nord de Paris, avec son arme, «un pistolet automatique Colt 45 de calibre 11,43», pour «commettre des meurtres sur des personnes étrangères», selon la procureure.

Des manifestations kurdes dégénèrent

Une femme - Emine Kara, une responsable du Mouvement des femmes kurdes en France - et deux hommes, dont l'artiste et réfugié politique Mir Perwer, sont morts sous ses balles. Trois autres hommes ont été blessés, dont un gravement, mais leurs jours ne sont plus en danger et l'un d'entre eux a quitté l'hôpital, selon le dernier bilan communiqué dimanche.

Cinq des six victimes sont de nationalité turque, la dernière française.

La communauté kurde française s'est rassemblée samedi place de la République pour manifester sa colère et sa tristesse face à cette attaque qui intervenait dix ans après l'assassinat de trois femmes kurdes il y a dix ans. 

Malheureusement ces manifestations ont été émaillées de violences et de dégradations. Trente-et-un policiers et un manifestant ont été légèrement blessés, onze personnes interpellées, a annoncé le préfet Nuñez.

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