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Guyane : une organisation criminelle franco-brésilienne démantelée

Une information judiciaire pour association de malfaiteurs a été ouverte. [Sameer Al-DOUMY / AFP] Une information judiciaire pour association de malfaiteurs a été ouverte. [Sameer Al-DOUMY / AFP]

Vendredi 3 février, une opération de démantèlement d’une organisation criminelle franco-brésilienne a eu lieu en Guyane. Au total, onze personnes ont été arrêtées.

Une très importante opération de démantèlement d'une organisation criminelle franco-brésilienne a été effectuée vendredi 3 février, en Guyane. Onze personnes ont été interpellées, dont le chef de ce groupe, a annoncé le procureur de la République Yves Le Clair lors d'une conférence de presse.

Ce coup de filet, réalisé par 200 gendarmes sur «7 à 8 sites» de l'Île de Cayenne, a été salué par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, dans un tweet publié samedi 4 février.

Vendredi soir, dix personnes avaient été interpellées et placées en garde à vue. Une onzième personne les a rejointes samedi, a appris l'Agence France-Presse auprès du commandant de la gendarmerie de Guyane, le général Jean-Christophe Sintive.

Dans son tweet, le ministre a précisé que ce groupe était suspecté «notamment d'avoir préparé des vols à main armée». Lors de sa conférence de presse, le procureur de la République, a affirmé que «la cible principale a été interpellée». Il a évoqué une «organisation criminelle d'inspiration sud-américaine». Le groupe interpellé, des hommes âgés de 20 à 30 ans, comprend quelques Français mais surtout des Brésiliens, a-t-on appris de source proche du dossier.

Une information judiciaire pour association de malfaiteurs a été ouverte, a précisé le procureur. Les mis en cause ont été en effet vus lors des opérations de surveillance avec des armes, des gilets pare-balles et d'«autres éléments préparatoires à des infractions» permettant de caractériser l'association de malfaiteurs, a-t-il ajouté.

Une garde à vue pouvant aller jusqu'à 96 heures

Le général Sintive a expliqué que l'opération menée vendredi était «hors norme» avec la mobilisation de «200 gendarmes, dont des équipes du GIGN et des escadrons de gendarmes mobiles», qui ont agi simultanément pour parvenir à réaliser ces interpellations.

Il a fait valoir que les enquêteurs travaillaient sur ce groupe depuis un an et demi, mais que les renforts venus il y a trois mois de métropole, notamment la «task force de police judiciaire», avaient permis de donner un coup d'accélérateur à l'enquête.

«On nous donne les moyens de démanteler, alors on y va», s'est félicité le procureur. «Dix enquêteurs sont dédiés uniquement à cette affaire», a souligné le général, en ajoutant qu'il y avait eu également le soutien d'une force d'observation du GIGN.

Selon le procureur, ce groupe était «polycriminel». Ce qui signifie, selon le général Sintive, qu'il faisait dans «tout ce qui peut rapporter de l'argent : le vol, l'extorsion de fonds, les contrats etc...». Le procureur a déjà prévenu qu'il requerrait l'incarcération des mis en cause à l'issue de leur garde à vue.

Attirés par l'activité d'orpaillage, il y a plusieurs années, des groupes criminels venus du Brésil se sont installés peu à peu en Guyane, comme le Comando Vermelho ou la faction Familia Terror do Amapa (FTA).

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