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Orion 23 : tout savoir sur l’exercice militaire le plus important de l’armée française depuis trente ans

Depuis le 25 février, les armées françaises ont organisé un exercice militaire de grande ampleur, baptisé Orion 23. Plusieurs milliers de soldats y participent. La gigantesque manœuvre se termine mardi 2 mai.

L'exercice avait commencé cet hiver, fin février, à Castres ou à Frontignan pour les soldats français mobilisés pour l'exercice Orion. Celui-ci doit se terminer ce mardi 2 mai avec les derniers mouvements en Champagne-Ardenne. Il s'agit de la plus importante simulation de guerre jamais réalisée par les forces armées tricolores depuis les trois dernières décennies.

Juste après le premier anniversaire de la guerre en Ukraine, en février dernier, les trois armées françaises (Terre, Air, Marine) s'étaient ainsi engagées dans une gigantesque manœuvre mobilisant d'abord 7.000 soldats (des troupes alliées sont également présentes) dans le sud de la France.

préparer Un conflit de «haute intensité»

Au printemps, ce sont 12.000 militaires (dont 9.000 combattants) qui ont été déployés dans l'est du pays. Leur but était de simuler une intervention des forces dans un pays fictif, baptisé Arnland, aux prises avec des milices soutenues par un puissant Etat frontalier. Il s'agit d'un conflit de «haute intensité», face à un adversaire dont les moyens militaires sont équivalents à ceux de la France.

Cela a aussi permis à l'armée française de se préparer à un autre type d'affrontement que ceux qu'elle a beaucoup connus ces derniers temps, en Afrique dans le Sahel face à des groupes terroristes sous-équipés déployés sur des zones immenses.

Décidé en 2020 par l’Etat-major des armées et initié en 2021, «l’objectif est de mettre en synergie l’entraînement de l’ensemble des armées, directions et services sur un scénario de haute intensité prenant en compte les domaines transverses tels que la guerre informationnelle, la logistique ou le spatial», a indiqué le site defense.gouv.fr.

Quatre grandes étapes

Cette opération d’envergure est divisée en quatre séquences : la première, O1, était une phase de «planification opérationnelle», réalisée de mai 2022 à février 2023.

La phase deux, qui s'est déroulée cet hiver dans le sud de la France, mobilisait donc 7.000 militaires français et étrangers. Diverses opérations ont été menées, afin de montrer que les armées françaises ont la capacité d’être les premières à se rendre sur un territoire hostile et à le défendre convenablement. Ainsi, 600 parachutistes et 12 tonnes de matériels avaient été largués lors de la journée d'ouverture de la manœuvre, autour de Castres, tandis que le lendemain, ce sont 700 soldats et 150 véhicules qui avaient débarqué dans l'Hérault lors d'une opération amphibie. 

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Charly TRIBALLEAU / AFP

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Sylvain THOMAS / AFP

La troisième étape, quant à elle, correspondait à une période de gestion de crise interministérielle : «permettre aux autorités politiques d’adapter leur processus de prise de décision à la rapidité et à l’ampleur d’une crise en cours», selon le ministère des Armées. Là, les moyens de soutien civil aux armées ont été observés, qu'il s'agisse du secteur de la santé, des transports, de l'approvisionnement, de la guerre d'information, ou de la lutte cyber.

L’exercice s'est transformé en champ de bataille à la mi-avril. Dans des conditions réelles, 12.000 militaires français et alliés ont donc simulé des affrontements au cours de combats intenses, à l’image des conditions dans lesquelles se battent les forces russes et ukrainiennes depuis un an. 

Le but global d'Orion 23 était de passer d'une armée dont la principale tâche, ces vingt dernières années, était de lutter contre la menace jihadiste, avec ses particularités, à la possibilité de faire désormais face à un adversaire qui est un Etat, et donc possiblement très puissant.

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