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Réforme des retraites : la dissolution de la BRAV-M «pas à l'ordre du jour», selon le préfet de police de Paris

Pour le préfet de Paris, la dissolution de la BRAV-M n'est «pas à l'ordre du jour». [REUTERS/Benoit Tessier]

Alors que l'unité BRAV-M est mise en cause dans plusieurs affaires de violences policières, Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, a déclaré ce samedi que sa dissolution n'était «pas à l'ordre du jour».

La BRAV-M ne sera pas dissoute. En tous cas, pas pour l'instant. C'est ce qu'a indiqué, ce samedi, Laurent Nuñez, invité sur France Info. Malgré le fait que cette unité soit extrêmement décriée ces derniers temps pour leurs méthodes d'intervention musclées et sous le coup de plusieurs enquêtes judiciaires, le préfet de police de la ville de Paris a tenu à lui apporter son soutien : «Le comportement de quelques individus ne doit pas jeter l'opprobre sur toute une unité qui, ces dernières années, et singulièrement en ce moment, prouve toute son utilité». 

Les BRAV-M sont des unités de policiers circulant à moto pour assurer le maintien de l'ordre en manifestation à Paris, en étant plus mobiles que les compagnies de CRS ou les gendarmes mobiles. Leur mission est d'aller au contact des casseurs pour faire cesser les dégradations et les interpeller.

Laurent Nuñez ajoute également que «les policiers et les gendarmes interviennent dans un contexte dégradé, où ils reçoivent des projectiles. Ils sont formés pour endurer tout cela, riposter et interpeller des casseurs» et que ces interventions sont nécessaires quand «il y a des exactions et des atteintes graves aux biens et aux personnes».

Une unité au coeur des polémiques

Le vendredi 24 mars, le préfet de police a annoncé avoir saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) après la diffusion d'un enregistrement audio, obtenu par Le Monde et Loopsider, dans lequel on entend des policiers, présentés comme des membres de la BRAV-M, tenir des propos insultants et humiliants envers sept jeunes manifestants qu'ils venaient d'interpeller.

Le parquet de Paris a de son côté ouvert samedi une enquête judiciaire pour «violences volontaires par personnes dépositaires de l'autorité publique et menaces de crime», à la suite d'un signalement reçu dans l'après-midi.

Deux autres enquêtes judiciaires ont été ouvertes cette semaine et confiées à l'IGPN à la suite de deux plaintes visant des policiers de la BRAV-M. La première a été déposée par une femme qui reçu un coup de matraque lundi soir de la part d'un policier casqué, alors qu'elle semblait immobile, coincée contre un mur avec d'autres personnes dans le quartier de Châtelet, selon une vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux. La seconde concerne le coup de poing asséné par un policier au visage d'un manifestant le même soir, capté par une vidéo largement relayée sur internet. 

Plusieurs députés de la France Insoumise ont même réclamé cette semaine la dissolution de cette brigade. Une pétition a même été crée par des internautes pour aller dans le même sens. Elle a atteint, ce samedi 25 mars, environ 16.000 signatures.

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