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Réforme des retraites : «On ne peut pas empêcher les black blocs d’aller en manifestation», affirme Laurent Nuñez

Invité dans La Matinale de CNEWS ce vendredi 31 mars, Laurent Nuñez, préfet de Police de Paris, est revenu sur la présence des «black blocs» lors des récentes mobilisations contre la réforme des retraites. «On ne peut pas empêcher les black blocs d’aller en manifestation», a-t-il affirmé.

Ces dernières années, les «black blocs» sont de plus en plus présents dans les cortèges des manifestations, et notamment ces derniers jours lors des journées de mobilisation contre la réforme des retraites. Et pour le préfet de Police de Paris, Laurent Nuñez, il est «aujourd'hui impossible» de les empêcher d'arriver dans une manifestation.

«Parce même quand ils sont connus du renseignement, ce n'est pas un motif juridique pour les interpeller et les empêcher de venir à une manifestation», a-t-il tenu à expliquer ce vendredi dans La Matinale de CNEWS.

«Toutes les interpellations sont faites (...) dans les règles»

Le préfet précise que les forces de l'ordre ne «peuvent intervenir qu'en cas d'exactions commises». Et «cela s'est toujours fait comme ça.» D'ailleurs, pour Laurent Nuñez, «ceux qui prétendent qu'on est capable d'empêcher les black blocs dans les manifestations, sont des gens qui ne connaissent pas grand-chose au maintien de l'ordre et surtout aux règles juridiques».

Interrogé sur la possibilité de mener des «interpellations préventitives», Laurent Nuñez a affirmé «que l'on ne peut pas» procéder ainsi. Et ce, malgré les critiques faites à ce sujet. «Je sais que c'est un reproche qui a été fait au préfet de police d'avoir interpellé un certain nombre d'individus qui finalement après leur garde à vue n'ont pas été poursuivis», explique-t-il, ajoutant toutefois, que lors de leur interpellation, «c'était des individus présumés auteurs d'infractions». «D'ailleurs, toutes les interpellations sont faites sous l'autorité du parquet et dans les règles»

A noter qu'après la multiplication des témoignages de manifestants déclarant avoir été interpellés arbitrairement lors des mobilisations contre la réforme des retraites, l’Association de défense des libertés constitutionnelles (Adelico) avait saisi le 22 mars dernier le tribunal administratif de Paris pour demander au préfet de Paris de «cesser sans délai» de pratiquer les «arrestations dites préventives dans sa politique de maintien de l’ordre». Lundi, le tribunal administratif a finalement rejeté la requête de l’association.

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