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Immeuble effondré à Marseille : «le bilan définitif» s'élève à huit morts, annonce le parquet

Parmi les quatre nouvelles victimes identifiées ce mercredi figurent un couple de trentenaires et un autre d'octogénaires. [NICOLAS TUCAT / AFP]

Près de quatre jours après l'effondrement d'un immeuble à Marseille, les corps des deux derniers disparus ont été retrouvés. Le «bilan définitif» s'élève à huit victimes, qui sont désormais toutes identifiées, a annoncé le parquet de Marseille dans un communiqué.

Les corps des deux derniers disparus dans l'effondrement d'un immeuble à Marseille, ont été retrouvés, a annoncé le parquet. Parmi les quatre nouvelles victimes identifiées ce mercredi figurent un couple de trentenaires et un autre d'octogénaires, précise le parquet, qui privilégie toujours «l'hypothèse d'une explosion due au gaz ayant causé l’effondrement de l'immeuble».

Après une nouvelle nuit de recherches, au cours de laquelle 15 camions-bennes ont continué d'évacuer les gravats du numéro 17, «l'opération est terminée» sur cet immeuble qui s'est effondré dimanche à 00h46, vraisemblablement suite à une explosion due au gaz, a annoncé mercredi le capitaine de vaisseau Christophe Guillemette, commandant en second du bataillon des marins-pompiers de Marseille.

La fragilisation des infrastructures entraînée par le choc de l'effondrement va par ailleurs obliger les marins-pompiers à mener une «action de consolidation d'urgence» avec «du béton projeté» sur les murs des immeubles adjacents encore debout, aux numéros 11 et 19 de la rue, a-t-il détaillé, évacuant au passage la possibilité d'une réduction rapide du périmètre de sécurité.

L'enquête se poursuit

Du côté de l'enquête, le parquet de Marseille a confirmé mercredi qu'une plainte contre X pour homicide involontaire avait été déposée par Bruno Sinapi, le fils du couple d'octogénaires vivant au rez-de-chaussée. Dans un témoignage recueilli par France 2, il accuse nommément Antionietta Vaccaro, la voisine de ses parents résidant au premier étage, une dame âgée de 88 ans qui «perdait la tête» et «avait des problèmes récurrents avec le gaz». Et il met en cause les services sociaux, qui, prévenus, n'auraient rien fait concernant le gaz, selon lui.

Du côté du Centre communal d'action sociale (CCAS) de la ville de Marseille, on confirme avoir été alerté par les parents de Bruno Sinapi, «inquiets de l'isolement social de Mme Vaccaro». Et effectivement, une assistante sociale du service est venue chez Mme Vaccaro, le 30 mars, en présence d'un bénévole des «Petits frères des pauvres» et de ses voisins du rez-de-chaussée.

«Il a alors été convenu de mettre en place une aide ménagère, ainsi que de prévoir des travaux dans sa salle de bain, pour des questions d'accessibilité. Mais la question du gaz n'a jamais été évoquée», insiste-t-on au CCAS.

L'enquête judiciaire sur les origines du drame, ouverte pour homicides involontaires, se poursuit et les enquêteurs privilégient toujours «l'hypothèse d'une explosion au gaz», avait insisté mardi la procureure de la République de Marseille, Mme Laurens, en soulignant que seuls les appartements du rez-de-chaussée et du 1er étage en étaient équipés.

Au total, 300 personnes, dont plusieurs familles, ont été évacuées par précaution des immeubles autour du 17 rue de Tivoli.

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