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1er-Mai : Emmanuel Macron, immigration, wokisme... Ce qu'il faut retenir du discours de Marine Le Pen au Havre

La présidente du RN à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen, a prononcé un discours en ce lundi 1er mai, depuis le Havre (Seine-Maritime), durant lequel elle a notamment vivement critiqué la gestion politique d'Emmanuel Macron.

Une allocution maîtrisée et dite sans l'aide d'un pupitre. La présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale a prononcé un discours ce lundi 1er mai depuis le Havre (Seine-Maritime), devant près de 1.400 sympathisants, durant lequel elle a énuméré les différentes difficultés auxquelles la France fait face, selon elle. 

eMMANUEL mACRON, «la cause de nos maux» 

Après un préambule vantant les mérites d'une «grande et belle nation», Marine Le Pen s'est rapidement attaquée à la gestion politique du chef de l'État, Emmanuel Macron. «Au fur et à mesure que s'efface l’État, au fur et à mesure que s’érode le lien national, les Français ont la sensation d’être livrés aux prédateurs, ceux d’en haut et ceux d’en bas, à une oligarchie et à une voyoucratie, à des forces illégitimes qui broient les âmes et qui brisent les corps, mais qui toutes deux attentent à la dignité des hommes», a-t-elle expliqué. 

La présidente du Rassemblement national dans l'Hémicycle a tenu pour responsable Emmanuel Macron tant sur «la hausse du prix de l'énergie», «les pénuries», ainsi que l'insécurité avec, selon elle, «le laxisme judiciaire ainsi que l'immigration anarchique». «Un dirigeant ne décide pas pour les citoyens comme un banquier le fait avec un client à découvert. À trop se regarder, il en a oublié de regarder autour de lui», a lancé Marine Le Pen en direction du président de la République. 

réforme des retraites 

Celle qui a confié ce matin «être candidate pour l'élection présidentielle de 2027, sauf si elle décidait de ne pas l'être», à plusieurs médias, dont CNEWS, est succinctement revenue sur la réforme des retraites. «Emmanuel Macron voulait mettre le pays "en marche", il l’a mis en panne ! Emmanuel Macron voulait incarner le mouvement, la France est paralysée quand le monde galope. Rarement un Président n’a été si déconnecté, si esseulé, si assiégé, mais encore si arrogant», a déclaré Marine Le Pen. 

«D’une réforme contestée, il a amené le pays à une crise institutionnelle et d’une crise institutionnelle à une impasse politique», a-t-elle dit, comparant la réforme des retraites, et l'allongement de la durée de cotisations à «un projet d’expropriation, de dépossession et de déconstruction». 

écologie

Marine Le Pen a, comme lors de la dernière campagne présidentielle, aussi mis en avant le combat écologique par le prisme du localisme. 

«J’incarne depuis dix ans la vraie écologie» a-t-elle défendu. «La vraie écologie consiste à renoncer au mondialisme pour privilégier les circuits courts, le localisme et le produire/consommer/et recycler sur place», a précisé la cheffe des députés RN, déplorant ensuite des incohérences dans la politique écologique menée à grande échelle. 

Afin d'étayer son propos, Marine Le Pen a notamment pris l'exemple de la politique favorisant la mise en circulation des voitures électriques, et la «chasse à la voiture thermique». 

«L’écologie punitive a fait la chasse à la voiture thermique. Elle est appelée à disparaître au profit des voitures électriques pour l’essentiel produites en Chine dans des conditions écologiques catastrophiques et importées dans des cargos polluants. Or, les voitures électriques ne sont encore pas sur le marché européen que l’UE prépare pour septembre un nouveau règlement pour s’attaquer aux particules fines émises par les pneus. Cette nouvelle réglementation va viser directement les voitures les plus lourdes du fait de leur batterie, c’est-à-dire les voitures électriques. [...] L’objectif, vous l’avez compris, n’est pas d’interdire les voitures polluantes, mais d’interdire les voitures tout court», a-t-elle dénoncé. 

immigration 

L'autre thème, souvent abordé par la figure du RN lors de ses prises de parole, reste l'immigration. Marine Le Pen a de nouveau chargé le président de la République sur son application du pacte de Marrakech, «ce pacte de submersion migratoire de l’Europe, lancé il y a dix jours au Parlement européen, qui dépouille la France de sa souveraineté en matière migratoire». 

«La France qui se veut le bon élève de l’Europe commence à le mettre en œuvre avant même son adoption avec SOS méditerranée qui débarque des migrants à Toulon ou les "relocalisations" actuellement en cours dans de très nombreux villages. Lorsque l’on détourne le droit d’asile, on ruine le fondement de cet acte essentiel de protection. Ce projet de submersion migratoire doit mobiliser tous les Français», a déploré la cheffe de file des députés RN. 

Wokisme 

Enfin, et juste après avoir dénoncé les «problèmes» liés à l'immigration telle qu'elle est actuellement appliquée en France, Marine Le Pen a consacré une partie de son discours au wokisme, qui constitue, selon elle, une «transition civilisationnelle qui vise à effacer des millénaires d'histoire et de culture». 

«C’est celle qu’instille le wokisme, cette idéologie de la culpabilisation occidentale, de l’orchestration d’un ressentiment général, de la négation de nos repères, de nos valeurs. Être woke, c’est se considérer d’abord comme une victime et donc c’est voir dans chaque voisin un oppresseur potentiel, un oppresseur qui, dès qu’il est désigné, est voué à une condamnation définitive, sans pouvoir se défendre, sans même pouvoir attendre la moindre rédemption», a conclu Marine Le Pen. 

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