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Vendée : un prêtre traditionaliste jugé aux assises pour viols sur mineurs

Le prêtre risque vingt ans de réclusion criminelle. [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Un prêtre de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X comparaît à partir de ce lundi 22 mai devant la cour d'assises de La Roche-sur-Yon (Vendée), pour des viols et des agressions sexuelles sur une trentaine de victimes.

Les faits remontent pour certains à 1995. Ce lundi 22 mai à la cour d'assises de La Roche-sur-Yon (Vendée) s'est ouvert le procès de Pierre de Maillard, un prêtre de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, pour des faits d'agressions sexuelles et viols sur des «mineurs de moins de 15 ans». 

En poste jusqu'en 2020 au prieuré Notre-Dame-du-Rosaire à Saint-Germain-de-Prinçay (Vendée), l'homme âgé de 56 ans est accusé de «quatre viols et agressions sexuelles sur 27 victimes», d'après Me Hugues de Lacoste Lareymondie, l'avocat de 24 d'entre elles à l'Agence France-Presse. Cette affaire avait éclaté en 2020, à la suite du dépôt de deux premières plaintes visant Pierre de Maillard. Les victimes, «seize garçons et onze filles, avaient en majorité entre 12 et 15 ans au moment des faits», selon le parquet de La Roche-sur-Yon. D'après Me Hugues de Lacoste Lareymondie, toujours auprès de l'AFP, «les premiers faits sont commis deux ans après qu'il soit sorti du séminaire», soit de 1995 à 2020. 

La Fraternité se constitue partie civile 

En 2020, le prêtre avait été mis en examen pour «viols par personne ayant autorité, viols sur mineurs de moins de 15 ans et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans et de plus de 15 ans par personne ayant autorité et corruption de mineurs», puis placé en détention provisoire

De son côté, la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) au sein de laquelle officiait Pierre de Maillard, s'est constituée partie civile dans cette affaire, indiquant ne pas avoir été au courant des agissements du prêtre. «M. de Maillard a berné ses supérieurs et réussissait à présenter un visage tellement différent de ses actes», a déclaré Me Solange Doumic, l'avocate de l'institution religieuse à l'AFP. 

Le procès devrait durer jusqu'au 2 juin prochain, et à huis clos après une demande des familles des victimes. La peine maximale encourue par M. de Maillard est vingt ans de réclusion criminelle.

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