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Soupçons de favoritisme : le ministre du Travail, Olivier Dussopt, jugé fin novembre à Paris

Les faits présumés remontent aux années 2009-2010, alors qu’Olivier Dussopt était député et maire d’Annonay en Ardèche. [Ludovic MARIN / AFP]

Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, sera jugé à l'automne prochain à Paris, du 27 au 30 novembre, pour des soupçons de favoritisme sur un marché public datant de la fin des années 2000, a-t-on appris ce vendredi 2 juin.

Une situation qui fragilise de nouveau le gouvernement. Si le ministre du Travail Olivier Dussopt a assuré ce vendredi garder la confiance de la Première ministre Elisabeth Borne, il doit être jugé en novembre prochain pour des soupçons de favoritisme sur un marché public datant de la fin des années 2000.

Les faits présumés remontent plus précisément aux années 2009-2010, alors qu’Olivier Dussopt était député et maire d’Annonay en Ardèche.

Ce dernier a été cité à comparaître pour favoritisme au profit de la Saur par le Parquet national financier (PNF), la semaine dernière. Le groupe de traitement de l'eau est poursuivi pour recel de favoritisme, et Olivier Brousse, ancien dirigeant de la Saur, pour complicité de favoritisme.

Des faits qui n’auraient «aucune consistance»

Néanmoins, le ministre a estimé ce vendredi, après l’annonce de la date du procès, que ses «expressions orales et écrites ont largement convaincu le parquet», et qu’il «considère que quatre sur cinq» des griefs qui lui étaient reprochés «n'ont aucune consistance et les a classés sans suite». «Aucune corruption ne m'est donc reprochée», s’est encore félicité le ministre.

Le PNF «considère qu'il subsiste un seul grief», relève-t-il, «en l'occurrence une infraction formelle de favoritisme dans un marché public de 2009, il y a quatorze ans de cela».

«J'ai convaincu le parquet du bien-fondé de ma position sur les quatre premiers points, je convaincrai le tribunal du bien-fondé de ma position et de ma bonne foi sur ce dernier point restant à trancher», a poursuivi Olivier Dussopt, reproduisant sa déclaration de février.

Il «garde la confiance» d'Elisabeth Borne

Du côté de la Saur, dans un communiqué publié également en février dernier, le groupe avait indiqué que «tous les autres faits investigués par le PNF ont été classés sans suite» et qu'il «considère que cette action résiduelle à son encontre, près de quinze ans après les faits, n'est pas justifiée.

Pour rappel, l’affaire avait été lancée par une enquête préliminaire pour prise illégale d'intérêt ouverte contre Olivier Dussopt, concernant deux lithographies du peintre Gérard Garouste qui lui avaient été offertes par un dirigeant local de la Saur en 2017, alors qu'il était député et maire d'Annonay et qu’un contrat était sur le point d’être conclu entre la ville et l’entreprise.

Et si pour tout cadeau de plus de 150 euros il est requis de le déclarer à la déontologue de l’Assemblée nationale, Olivier Dussopt ne l’avait pas fait, «ignorant la valeur» des deux tableaux. Il les avait ensuite restitués.

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