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Attaque au couteau à Annecy : que risquent les personnes qui partagent les vidéos du drame ?

La vidéo de l'assaillant a massivement circulé sur les réseaux sociaux. [AFPTV / AFP]

Ce jeudi 8 juin, de nombreuses vidéos de l’attaque au couteau survenue à Annecy (Haute-Savoie) et qui a fait plusieurs blessés ont circulé sur les réseaux sociaux. Une pratique qui engendre des risques sur le plan légal.

Des images insoutenables qui tournent sur les réseaux sociaux. Ce jeudi 8 juin, un individu s’en est pris à plusieurs enfants et personnes âgées dans un parc situé à proximité du lac d’Annecy, en Haute-Savoie. Sur Internet, de nombreuses images et vidéos ont circulé, montrant l’assaillant en train de blesser grièvement plusieurs personnes à l’aide d’un coup de couteau.

La gendarmerie a tenu à effectuer un rappel sur les réseaux sociaux à ce sujet. «Les internautes qui diffusent et partagent des vidéos montrant des violences aux personnes s’exposent à des sanctions pénales», rappelle le compte Twitter. Dans le cas de Twitter, la diffusion et le partage de la vidéo de l’agression décrit le like ainsi que le retweet.

En cas de partage de ce genre de contenu sur les réseaux sociaux, les individus risquent de lourdes sanctions.

Des peines de prison et de lourdes amendes possibles

Selon l’article 222-33-3 du Code Pénal, la diffusion ou l’enregistrement d’images d’actes de barbarie ou de violence est passible de cinq ans de prison et de 75.000 euros d’amendes. Les journalistes et professionnels du droit ne sont pas concernés.

Il est également possible d’être poursuivi pour atteinte à la dignité d’une victime, comme le rappelle l’article 35 quater de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Cette dernière indique que «la diffusion, par quelque moyen que ce soit et quel qu'en soit le support, de la reproduction des circonstances d'un crime ou d'un délit, lorsque cette reproduction porte gravement atteinte à la dignité d'une victime et qu'elle est réalisée sans l'accord de cette dernière, est punie de 15.000 euros d'amende».

Les internautes sont invités par les autorités à signaler les publications contenant ces vidéos sur la plate-forme officielle Pharos, qui permettra aux officiers de police de traiter les demandes de suppression de contenu.

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